Echo Bruit
n° 129
06.2010
g
Écho des villes
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le magazine de l’environnement sonore
Dans ce contexte, Jacques Tardieu,
membre de la commission du commerce
et des échanges de la Chambre de
commerce et d’industrie de Paris
(CCIP) a élaboré un rapport intitulé
« Les terrasses sur le domaine public
— Préserver l’activité commerciale et
animer les quartiers dans un savoir-
vivre ensemble » pour proposer des
solutions concrètes et tenter de
répondre aux attentes de chacun.
Pour ce qui concerne les nuisances
sonores, la CCIP préconise notamment
de développer les opérations de
sensibilisation. À l’heure où certaines
municipalités souhaitent redynamiser
les villes et quartiers, il n’est pas aisé
de concilier animation et calme. Le
Conseil de Paris a d’ailleurs voté le
principe d’états généraux de la nuit
qui rassembleront à la rentrée 2010
commerçants, Mairie de Paris, ministère
de la Culture et Préfecture de police.
L’échange de bonnes pratiques et la
rédaction de guides et manuels sur
le thème du bruit est donc fortement
encouragés par la CCIP. Les documents
existants peuvent utilement inspirer,
avec l’appui du réseau consulaire,
les collectivités qui en sont encore
dépour vues . La chambr e de
commerce constate, en effet, que les
professionnels sont assez démunis :
l’animation qu’ils doivent créer est
par essence même incompatible avec
certaines interdictions. Leur métier
se transforme, ils doivent maintenant
assurer un rôle de maintien de l’ordre
(certains engagent même des vigiles
pour rester devant l’établissement et
s’assurer que les clients ne font pas de
bruit dans la rue).
Des outils existent déjà…
Rappelons que la ville de Rueil-
Malmaison distribue un guide destiné
aux commerçants et artisans intitulé
« Comment lutter contre le bruit. À
chaque bruit sa solution »*. Co-rédigé
par les services de la ville et ceux de
la CCIP-92, il permet de leur donner
des conseils pratiques pour limiter les
nuisances sonores liées à leur activité
commerciale. Ce guide se fonde sur
l’expérience de la « Cellule Bruit »
créée en 2003 avec pour mission de
sensibiliser la population mais aussi
les commerces et moyennes surfaces
aux nuisances sonores. L’objectif
est de concilier « le rayonnement du
centre-ville avec la qualité de vie des
habitants ».
À Paris, ville qui recèle plus de 15 000
débits de boisson dont près de 8 000
dotés de terrasse, les services de la
Préfecture de police mènent** depuis
l’été 2009, une démarche de prévention
et de sensibilisation aux nuisances
sonores visant à la fois les responsables
des établissements et les clients. Cela
se fait au travers d’une campagne
d’information avec 10 000 affiches et
50 000 cartes postales proclamant
« En terrasse de café et restaurant,
respectez la tranquillité du voisinage
—Quand vous consommez ou fumez en
terrasse, soyez discrets ! ». Les policiers
des commissariats d’arrondissement
de la capitale disposent d’un kit
composé de ces outils et proposent
aux exploitants « de les afficher dans
leur établissement pour concourir à
une coexistence respectueuse de tous,
consommateurs et riverains ».
Du bon usage des terrasses
dans la capitale
Les terrasses des cafés, bars et restaurants sont
des lieux d’animation intéressant tout à la fois le
commerçant, le client et la personne publique qui en
est propriétaire. Leur utilisation concerne également
les riverains : l’une des conséquences indirectes de
l’interdiction de fumer dans les lieux publics a été
l’augmentation des réclamations et plaintes pour
troubles de voisinage.
en terrasse de café et restaurant,
respectez
la tranquillité du voisinage
Préfecture de police
•
Service de la communication
•
Impression : DOSTL
En partenariat avec :
quand vous consoMMez ou fuMez
en terrasse, soYez discrets !
De jour comme de nuit, les bruits troublant la tranquillité du voisinage sont passibles d’une amende
de 150 à 450 euros (art. R623-2 du code pénal et R1337-7 du code de la santé publique).
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