Version HTML de base
Echo Bruit
n° 129
06.2010
g
Dossier :
Colloque “Zones calmes”
38
le magazine de l’environnement sonore
les acteurs s’engagent dans le dialogue d’abord, puis dans la
recherche des solutions durables de bonnes pratiques à long
terme, de façon collective et locale. Nous cherchons ainsi à
améliorer le partage et l’utilisation de l’espace public de jour
comme de nuit.
Les thèmes abordés dans une charte locale varient en
fonction des problématiques propres à chaque quartier. Il
apparaît concrètement que la question des nuisances sonores
(musiques, éclats de voix, regroupement de sortants bruyants
la nuit…) est souvent la porte d’entrée pour la réalisation
d’une charte locale.
En effet, les problèmes de bruit liés aux comportements
des personnes fréquentant un quartier sont difficilement
maîtrisables par les seuls pouvoirs réglementaires. Il est donc
nécessaire de trouver une solution par le biais de la médiation,
le but étant d’assurer un meilleur cadre de vie pour chacun
des acteurs du quartier. Et il est plus pertinent d’engager la
démarche de charte dans un cadre global de maîtrise des
nuisances sur l’espace public et de ne pas se cantonner aux
problèmes de bruit.
Une charte n’a pas de valeur réglementaire mais une valeur
incitative. On y trouve un rappel de la réglementation
existante et les engagements de chaque acteur permettant
d’aller au-delà de la réglementation, montrant ainsi la bonne
volonté de chacun à mieux vivre ensemble.
Le lancement
Le périmètre de la charte doit être très restreint pour optimiser
les chances de sa réussite : une place, deux ou trois rues,
un micro-quartier. Il faut également bien identifier tous les
acteurs, associations, établissements…
On peut envisager de lancer une charte des usages si d’autres
solutions plus simples ont déjà été explorées sans succès
(dialogues bilatéraux, interventions de la mairie et/ou de la
Police…).
Pour cela on monte une équipe projet pluri-disciplinaire avec
la présence primordiale d’un élu qui porte la démarche, un
responsable technique plutôt spécialisé « espace public »
et un chef de projet pour structurer et mener à bien les
différentes étapes.
LE DIAGNOSTIC
Il intègre : Le fonctionnement du quartier sous différents
aspects :
• La localisation : transports, bruit, propreté, espaces verts…
• Les activités et flux : activités économiques, activités non
commerciales, réseaux associatifs, conseils de quartier…
Cheminements piétons, stationnements…
• Les caractéristiques de la population.