Echo Bruit
n° 129
06.2010
g
Dossier :
Colloque “Zones calmes”
32
le magazine de l’environnement sonore
Dans le cadre de la directive européenne 2002/49, la zone
calme est d’abord définie comme « une zone délimitée par
l’autorité compétente qui, par exemple, n’est pas exposée à
une valeur Lden, ou d’un autre indicateur de bruit approprié,
supérieure à une certaine valeur déterminée par l’État
membre, quelle que soit la source de bruit considérée ». Mais,
c’est également « La capacité d’un espace à être quali é par
les individus comme espace concourant à la tranquillité, au
répit, au bien-être… ».
L’approche objectivable est complétée par une autre approche
multidimensionnelle, donc multicritères, qui prend en compte
les aménagements, la fonctionnalité ou encore l’accessibilité
de l’espace.
Les notions de tranquillité, de répit et de bien-être relèvent
de l’approche sociale. Quels sont les besoins et le ressenti
des habitants ? Enfin, on ne peut pas se passer dans une
agglomération telle que Bruxelles de l’élément local et
contextuel. Ainsi, sont recensés les espaces verts, les parcs,
mais aussi les places de quartiers, les squares, les chemins
de promenade,…
Les zones calmes, en plus d’être un outil de lutte contre le
bruit, doivent être avant tout une composante de la qualité de
vie de la population urbaine. Il s’agit d’« offrir le calme plutôt
que d’interdire le bruit ».
Les enjeux des zones calmes se concrétisent à différents
niveaux :
• Au niveau de la ville, elles influencent le niveau
d’attractivité résidentielle et constituent un enjeu pour le
développement durable urbain,
• À une échelle plus étroite, du quartier, ce sont des lieux de
ressourcement et de sociabilité,
• Au niveau du confort de l’individu, elles participent au
bien-être psychique, physique et social des individus et
présentent un intérêt sanitaire.
On assiste à Bruxelles à une densification du tissu urbain.
Cela se traduit par une urbanisation de plus en plus
grande avec, parfois, des intérieurs d’îlots occupés par des
logements. La taille des logements tend à diminuer. Les
maisons se fragmentent en différents logements qui sont plus
densément peuplés.
Il y a de moins en moins de jardins privés. Le nombre de
voitures augmente d’année en année.
Deuxième table ronde :
Des outils et critères de détermination, adaptation aux spécificités du territoire
Définition des indicateurs
d’identification des zones calmes
en fonction des spécificités
bruxelloises
Présentation de l’étude réalisée par le Bureau
Brat SPrl
Marie-Françoise DUCARME,
Bruxelles Environnement,
IBGE