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Echo Bruit
n° 128
03.2010
Avions
Transports
le magazine de l’environnement sonore
50
en coordination avec les centres de
contrôle aérien traversés : français
(DSNA), britannique (NATS), portugais
(NAV Portugal) et américain FAA.
• la descente continue, en coordination
avec le contrôle aérien américain FAA.
Pendant les phases de départ et
d’arrivée, les procédures adaptées
permettront également de réduire
les émissions sonores jusqu’à sept
décibels (une réduction de 3 décibels
équivaut à une baisse de moitié du
niveau sonore).
Quand ces optimisations seront
applicables sur tous les vols long-
courriers d’Air France de et vers le
continent Américain, les émissions de
CO2 seront réduites de 135 000 tonnes
par an, avec 43 000 tonnes de carburant
économisées.
Ce premier vol vert transatlantique,
optimisé de bout en bout, a été réalisé
dans le cadre du programme AIRE
(Atlantic Interoperability Initiative to
Reduce Emissions), initiative commune
entre la Commission européenne et
la FAA, gérée par SESAR-JU du côté
européen. Dans le cadre de cette
initiative, les compagnies aériennes,
les prestataires de services de
navigation aérien, les constructeurs et
les aéroports sont invités à tirer parti
des acquis technologiques actuels
en matière d’avionique et à unir
leurs efforts en vue de réaliser des
vols optimisés. Ces vols permettront
de valider des solutions techniques
permettant de réduire les émissions
de CO2.
n
Ce vol entre Paris — Charles de Gaulle
et Miami, appelé vol vert et exploité
en Boeing 747-400ER par Air France,
est le fruit d’une coopération entre les
différents acteurs impliqués dans les
vols transatlantiques : Aéroports de
Paris, la direction générale de l’Aviation
civile (DGAC), NATS, NAV Portugal,
la Federal Aviation Administration
amér icaine (FAA) , SESAR Joint
Undertaking et Air France. Au cours de
ce vol d’une durée de 9 heures et 30
minutes, des procédures ont été mises
en œuvre pour améliorer l’efficacité
énergétique de l’avion. Ces procédures
optimales, appliquées à chaque phase
de vol et coordonnées entre tous les
participants du projet, ont permis de
réduire, à chaque étape du voyage, la
consommation du carburant et donc
les émissions de gaz carbonique,
depuis le roulage à Paris — Charles
de Gaulle jusqu’à l’arrivée au point
de stationnement à Miami. Sur ce
vol, l’application coordonnée de ces
procédures a permis de réduire de six
à neuf tonnes les émissions de CO2, et
d’économiser entre deux et trois tonnes
de carburant.
Parmi ces procédures, on peut citer par
exemple :
• la diminution des temps de roulage
au sol, en coordination avec Aéroports
de Paris à Paris — Charles de Gaulle et
avec la FAA à l’aéroport de Miami ;
•la montée continue, en coordination
avec la direction des Services de la
Navigation aérienne (DSNA, service de
la navigation aérienne de la DGAC) ;
• en croisière, le choix continu de
l’altitude et de la vitesse optimales pour
réduire la consommation de carburant,
Premier vol transatlantique
« vert »
Le 6 avril dernier, a été effectué le premier vol
transatlantique optimisé de bout en bout pour réduire
les émissions gazeuses et sonores.