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Echo Bruit
n° 126
09.2009
g
Écho des villes
51
le magazine de l’environnement sonore
code de couleur. Il peut aussi étiqueter
chaque échantillon selon la source du
bruit et le lieu où il est entendu.
Le recours à cette méthode participative
se donne pour objectif :
• de multiplier la quantité de données
obtenues dans un endroit particulier et,
donc, de dresser un tableau nettement
plus précis de la situation sonore
sur une longue période (il n’est plus
nécessaire, faute de moyens, de se
contenter d’un instantané qui pourrait
donner une idée fausse de cette
situation) ;
• de saisir des données que l’approche
classique ne permet pas d’obtenir,
comme des renseignements sur
l’origine d’un bruit donné ou la manière
dont le citoyen le perçoit ;
• de recueillir des données sur les
bruits que les résidents entendent à
l’intérieur des bâtiments d’une ville (par
exemple dans un appartement situé à
proximité des appareils de climatisation
d’un bureau) ;
• de mieux sensibiliser les résidents
au bruit qui les entoure et à celui qu’ils
produisent eux-mêmes ;
• de mobiliser les citoyens, lesquels
pourraient éventuellement se servir
du site Web des promoteurs de projets
participatifs comme « noisetube.net »
pour communiquer avec d’autres
volontaires et démarrer des projets de
lutte contre le bruit dans leur quartier
ou leur municipalité.
Cette approche participative, que
d’autres chercheurs ont utilisée à
des fins différentes (par exemple
pour mesurer le niveau de pollution
atmosphérique à un endroit donné)
paraît prometteuse. Reste à savoir
jusqu’à quel point - et à quelles
conditions - il est possible de compter
sur l’adhésion du grand public pour la
réalisation de tâches citoyennes.
Pour en savoir plus :
http://noisetube.net/
n
Plan d’exposition sonore de 2 lignes de Métro à Paris