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Echo Bruit
n° 125
06.2009
g
Santé
58
le magazine de l’environnement sonore
éga l emen t l ’ amé l i o r a t i on de
l’identification et du tri des déchets et
la diffusion d’information sur les fibres
et matériaux employés (par exemple
au moyen de fiches de données de
sécurité) ;
•
De mieux évaluer l’exposition
des professionnels
en réalisant des
campagnes de prélèvements de longue
durée. Cela permettra d’identifier les
éventuels pics d’exposition au cours de
la journée de travail.
Enf in l ’Afsset souhai te qu’une
réflexion soit engagée pour redéfinir
les tests de toxicité des fibres dans
la directive européenne 97/69/CE
sur la classification des substances
dangereuses. Celle-ci donne en effet
la même importance aux essais à court
et à long terme et ne considère pas
des éléments tels que la composition
chimique ou la réactivité de surface.
Cet avis de l’Afsset complète un avis
précédent d’avril 2007 sur les fibres
céramiques réfractaires et fibres de
verre à usage spécial de type E et 475
Glass, classés comme cancérogènes
possibles. Cette nouvelle expertise a
été commanditée par les ministères
chargés de l’écologie, du travail et de la
santé en juillet 2004.
Signalons que les industriels des laines
minérales regroupés au sein du FILMM
(syndicat des Fabricants d’Isolants en
Laines Minérales Manufacturées), qui
ont pris connaissance de ce rapport
approuvent dans un communiqué les
recommandations faites par l’AFSSET.
Les fabricants de laines minérales
recommandent depuis plus de 15 ans
des bonnes pratiques élémentaires
pour la pose et la dépose des laines
minérales. Ceci notamment sous la
forme de pictogrammes visibles sur les
emballages des produits.
Pour en savoir plus :
www.afsset.fr
n
Ces fibres sont largement utilisées pour
l’isolation acoustique et thermique des
bâtiments (à 90 % dans le résidentiel).
Leur marché est en constante
augmentation depuis vingt ans et il est
appelé à se développer encore, poussé
par les engagements du Grenelle de
l’environnement sur la performance
thermique du bâtiment.
Ces fibres sont utilisées comme
substituts à l’amiante, en partie.
Elles servent de renfort dans les
matériaux dits « composites » utilisés
principalement dans la construction et
les moyens de transport.
Au total, les professionnels comme le
grand public sont largement exposés
à ces fibres. On estime que 10 % des
travailleurs masculins auront été
exposés au moins une fois dans leur vie
professionnelle aux laines minérales.
L’Afsset recommande :
•
La mise en place de mesures de
prévention
pour mieux protéger
les travailleurs qui manipulent ces
matériaux. La priorité est de définir
des procédures pour réduire l’émission
de fibres de laines minérales sur les
chantiers de retrait. De plus l’Afsset
propose un label d’émissivité dans
le but de diminuer les émissions en
composés organiques volatils (comme
le formaldéhyde) dégagé par les liants
qui assurent la cohésion des laines.
L’Afsset avait proposé dès 2006 une
procédure possible de qualification des
produits de construction ;
•
De recueillir plus de données sur les
caractéristiques des produits utilisés
(granulométrie, comportement au
vieillissement…) et de
mettre en place
une traçabilité
. L’Afsset recommande
Fibres minérales artificielles :
l’AFSSET recommande la
prudence
L’Afsset a publié une expertise scientifique sur
l’exposition aux fibres minérales artificielles (laines
minérales et filaments continus de verre). Ces fibres
ne sont pas classées comme cancérogènes par l’Union
Européenne.