Echo Bruit
g
Dossier :
“Surveillance acoustique”
2
ème
partie
35
le magazine de l’environnement sonore
n° 123-124
03.2009
Depuis le début de l’année 2006
sous
l’impulsion du tissu associatif, le Secrétariat Permanent pour
la Prévention des Pollutions Industrielles (SPPPI) en lien avec
ses partenaires (élus, industriels, associations, services de
l’État) travaille sur la problématique « bruit ».
Après une
étude dans l’environnement et auprès des riverains, un
observatoire de mesure du bruit a été mis en place.
Fin 2005, des associations de protection de l’environnement
(CLCV, APPE…) se faisant l’écho de riverains des secteurs de
Fort-Mardyck, Grande-Synthe, Petite-Synthe et Saint-Pol-
sur-Mer, autour du complexe sidérurgique de Dunkerque
(voir encadré), ont signalé au SPPPI Côte d’Opale-Flandre*
— structure locale de concertation et d’information couvrant
l’ensemble des domaines touchant à l’environnement
industriel (air, eau, risques, déchets, nouveaux projets) —, des
problèmes récurrents de nuisances sonores…
À la solution réglementaire, applicable aux installations
classées pour la protection de l’environnement, la solution
de la concertation et la transparence ont paru préférables
d’autant plus que les prescriptions réglementaires usine par
usine étaient respectées.
Il a donc été décidé de créer, au sein du SPPPI, un groupe
de travail réunissant tous les acteurs concernés (collectivités,
associations, riverains, industriels, services de l’État) pour
étudier cette problématique et trouver une solution aux
gênes ressenties par les populations : la Commission « Air,
odeurs et bruit ». Les riverains pointaient du doigt des
origines industrielles des bruits gênants. Le SPPPI a invité
les industriels potentiellement concernés à se joindre à
ce groupe de travail. Des réunions biannuelles de cette
commission sont notamment l’occasion pour les riverains
d’attirer l’attention sur des problèmes de nuisances sonores
particulièrement sensibles. Pour les entreprises concernées,
ces réunions les aident à cibler plus précisément les unités
sur lesquelles un effort important doit être consenti pour
apporter une amélioration notable de la qualité sonore
de l’environnement. Des efforts visibles auprès de la
population riveraine sont déployés par les industriels : des
études acoustiques ponctuelles sont menées, soit par les
industriels individuellement, soit par le SPPPI, et des actions
d’amélioration sont mises en œuvre.
Ainsi, fin 2006, le SPPPI engageait une étude avec un
acousticien afin de mieux identifier la fréquence et l’intensité
des nuisances ressenties par les riverains. Elle s’appuyait
fortement sur les informations fournies par les riverains
(questionnaire, mesure de bruit sur les lieux des plaintes)
mais aussi sur des campagnes de mesure du bruit dans
l’environnement et sur les sites industriels. Elle a permis de :
• Valider la réalité du ressenti des riverains.
• Qualifier et quantifier les niveaux sonores dans les
périmètres de l’étude.
• Déterminer l’impact des solutions à l’étude ou en cours de
réalisation par les entreprises concernées.
Tout au long de l’étude, le groupe de travail s’est réuni
régulièrement et l’ensemble des partenaires a été tenu
informé de l’avancement de l’étude et des premiers
résultats.
Mise en place d’un réseau
de mesure du bruit d’origine industrielle
sur l’agglomération de Dunkerque ;
concertation avec les riverains
Thierry DUBUIS,
président du SPPPI* Côte d’Opale-Flandre