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Echo Bruit
g
Dossier :
“Surveillance acoustique”
2
ème
partie
22
le magazine de l’environnement sonore
n° 123-124
03.2009
L’enjeu pour le suivi des zones calmes d’Aix-les-Bains
consiste à mettre en place un référentiel d’évaluation et de
suivi. Il s’agit de définir des indicateurs et un mode de rendu
qui soient accessibles à des non spécialistes (décideurs, élus,
gestionnaires d’établissement…) et qui permette un suivi
des évolutions saisonnières, des évolutions longue durée
prenant en compte les aménagements, les circulations…,
les comparaisons entre différents sites et enfin qui
puissent mettre en évidence les impacts sonores liés à des
événementiels.
Les stations ont ainsi collecté en continu les niveaux sonores
(LAeq 1 seconde) pendant les sept mois de présence sur le
site de juin à décembre 2007. Nous avons ensuite établi les
rapports automatisés de traitement, permettant de définir des
critères de performance par période et de produire une carte
d’identité « bruit » pour chacun des points au cours du temps.
On se place ici dans une démarche de qualité environ-
nementale, où l’on recherche une caractérisation grâce à des
critères de performance établis après une observation initiale.
Aujourd’hui, sur les zones « Grand Port » et « Petit Port »
sur toute la durée d’observation, on repère très bien les
événements majeurs. Si le Lden apparaît comme un très
bon facteur de détection d’événements, en terme de
caractérisation par contre il y a une très grande dispersion des
résultats. On voit sur la diapo ci-dessous des pics liés en fait à
des événements sonores très différents (Musilac, Navig Aix et
le tir d’un feu d’artifice). Cela permet de voir également que le
niveau sonore n’a pas dépassé 58 dB pendant 65 % du temps.
Notre but est de proposer des indicateurs grand public qui
permettent des représentations graphiques facilement
compréhensibles pour les non spécialistes.
Pour un premier niveau d’interprétation, on utilise des
couleurs. Un deuxième niveau est fourni par des lettres
qui dépendent du pourcentage de criticité sur la période
d’observation (méthodologie déposée).
A titre d’exemple, un de nos outils de caractérisation est la
« carte journée » : par pas ¼ d’heure et ce sur une journée
complète (6 heures à 6 heures), on dresse l’inventaire pour
chaque mois du nombre de ¼ d’heure sur le mois qui ont été
critiques, moyennement critiques et non critiques.
En comparant les cartes journées mois après mois, on obtient
une animation qui traduit les évolutions saisonnières et les
changements de fonctionnement du site.
Grâce à ce système de représentation, on peut voir que
les sites du « Grand Port » et celui du « Petit Port » ont des
fonctionnements très différents (Voir diapositive ci-dessus).
Ainsi, si l’on s’intéresse au point « Petit port » en été, c’est
essentiellement durant l’après-midi qu’il y a des nuisances
sonores. C’est, en effet, un endroit de promenade. Il y a aussi
des jeux — pétanque notamment — et de l’animation. On
remarque qu’à partir du mois d’octobre, le bruit diminue. Le
reste de l’année est très calme. On distingue ainsi les modes
de fonctionnement et les modes de bruyance de ce site.
De la même façon, pour le point « Grand port », on voit un
fonctionnement journalier avec des périodes d’accalmie
situées entre 12 et 14 heures et le soir à partir de 18 heures.
En soirée, on a encore pas mal d’activité durant les mois d’été.
Ce type de représentation est très parlant pour les décideurs.
Au-delà de la mesure des décibels, c’est un « film acoustique »
et l’on saisit l’évolution du bruit sur le site.
Représentation mensuelle sur 24 heures.