Echo Bruit
n° 122
09.2008
g
Actualités
7
le magazine de l’environnement sonore
enseignements sur la perception du
public en matière d’effets sanitaires
liés au bruit, de nuisances sonores
ressenties dans différents cadres de
vie, de pratiques des loisirs bruyants,
d’attitudes préventives et d’opinion
sur la responsabilité des différents
acteurs en matière de lutte contre le
bruit. Si le bruit n’est pas considéré
comme un facteur important de risque
pour la santé (seule une personne sur
cinq considère que le bruit constitue
un risque très élevé pour la santé en
général), en revanche, les deux tiers
des personnes interrogées s’estiment
bien informées quant aux effets du bruit
sur la santé. Quant à la responsabilité
de la lutte contre le bruit, la moitié
des enquêtés considère qu’elle reste
l’affaire de chacun d’entre nous, quand
un quart désigne plutôt les pouvoirs
publics, et un sur six les maires. Cette
opinion est corroborée par la proportion
élevée (60 %) de personnes se
déclarant prêtes à payer 10 % plus cher
des appareils ménagers moins bruyants
pour améliorer la qualité de leur
environnement et de leur santé. Selon
l’enquête, 14,6 % des Français seraient
gênés souvent, ou en permanence, par
les nuisances sonores à leur domicile
règlementations devraient voir le jour
prochainement, mais d’ores et déjà
une prise de conscience certaine a eu
lieu et chacun se sent de plus en plus
concerné.
Les “éco-attitudes” sont donc dans
l’air du temps et impliquent, pour les
copropriétés, des équipements et des
aménagements spécifiques et par
conséquent des attitudes et des gestes
nouveaux au quotidien.
Face à ce constat, et pour sensibiliser
les syndics et les copropriétaires, le
Salon de la Copropriété et de la Gestion
de Biens, en partenariat avec le CSAB,
la FNAIM Paris IDF et FONDATERRA,
propose «Le kit de sensibilisation aux
eco-attitudes pour les copropriétés »
Ce kit, co-rédigé avec des représentants
de chacune des parties prenantes et
validé par l’ensemble des partenaires,
comprend à la fois des outils de
signalétique (affiches à apposer dans
les parties communes des copropriétés)
et de sensibilisation à ces éco-gestes
(livrets d’information).
6 thématiques, 6 « éco-gestes » ont été
retenus. Pour en savoir plus consulter :
www.tecopro.org
n
Conformément à ses engagements
européens, la France s’est dotée en
juin 2004 d’un premier Plan national
santé environnement (PNSE). Dans ce
cadre, l’Institut national de prévention
et d’éducation pour la santé (INPES) a
présenté les résultats de son premier
Baromètre santé et environnement.
Cette vaste enquête fait le point sur les
attitudes, opinions et comportements
de la population française en matière
d’effets sur la santé des facteurs
environnementaux. Un échantillon de
6007 personnes, âgées de 18 à 75 ans,
représentatif de la population française,
a ainsi été interrogé sur les principaux
enjeux de santé environnement :
pollution des sols, pollution de l’air
extérieur, pollution de l’air intérieur
dans l’habitat, tabagisme passif au
domicile, monoxyde de carbone, radon,
produits ménagers et cosmétiques,
eau de baignade, eau du robinet,
légionelles, bruit et téléphonie mobile.
La vingtaine de pages du chapitre
consacré au bruit apporte de précieux
ENQUÊTE
Comment les Français
perçoivent le bruit
L’Institut national de prévention et d’éducation pour la
santé a présenté début juillet les résultats du premier
Baromètre santé et environnement.
Cette étude appréhende, au travers d’une approche
centrée sur le cadre de vie et l’habitat de la
population, les attitudes, opinions et comportements
des Français de 18 à 75 ans face à la perception des
risques environnementaux : la pollution des sols,
de l’atmosphère, de l’air intérieur et des eaux, les
intoxications au monoxyde de carbone et au radon, les
légionelles, le bruit et la téléphonie mobile.
Les ouvriers de l’industrie sont beaucoup plus exposés (75 %)
que les professions libérales (17,1 %)