Echo Bruit
n° 122
09.2008
g
Dossier :
“Surveillance acoustique”
1
ère
partie
35
le magazine de l’environnement sonore
l’environnement. Il s’agit d’une mission d’assistance à la
réalisation des cartes de bruit et également de conseil pour
l’élaboration des plans de prévention. Nous avons beaucoup
œuvré depuis le début de notre activité dans ce sens afin
de faciliter la coordination et l’harmonisation des cartes et
des actions de prévention à l’échelon de l’agglomération
parisienne. Le but premier étant de mettre à disposition de
tous, les informations collectées et les études produites.
Notre projet de développement de l’observatoire s’appelle
RUMEUR pour Réseau Urbain de Mesure de l’Environnement
sonore d’Utilité Régionale.
Développer un réseau de surveillance à l’échelle de l’Ile-de-
France peut paraître très ambitieux compte tenu de la taille
de l’agglomération qui s’étend sur 12 000 km
2
et regroupe
11 millions d’habitants soit 19 % de la population française.
Par ailleurs, ses infrastructures sont très denses. On compte
ainsi : 40 000 km de routes, 1 800 km de voies ferrées, un
système aéroportuaire unique en Europe avec deux aéroports
internationaux, un aéroport d’affaires, un héliport et une
vingtaine de petits aérodromes.
Une démarche qui répond à trois objectifs :
COMPRENDRE, ÉVALUER et INFORMER
Le premier d’entre eux est un objectif de
compréhension
. Il
s’agit :
• de mieux connaître les facteurs d’influence du bruit —
notamment les données statistiques de trafic, de population,
les éléments socio-économiques ainsi que les facteurs
météorologiques et d’enclencher une démarche d’analyse par
rapport aux mesures que l’on va collecter,
• de suivre l’évolution du bruit à long terme,
• de disposer de données objectives pour permettre la
progression des études épidémiologiques « bruit et santé »,
• de disposer de mise en cohérence pour les cartes du bruit.
Il y a ensuite un enjeu
d’évaluation
. On est dans la
problématique actuelle de la directive européenne qui oblige
les collectivités locales et les différents acteurs en général à
se doter de moyens de suivi de leur politique de prévention
du bruit. La surveillance permet avoir des données tangibles,
objectives.
Le dernier aspect — qui est primordial — est celui de
l’information
. On doit :
• quantifier l’exposition au bruit des populations,
• communiquer à l’aide d’indicateurs adaptés,
• fournir des données statistiques,
• accompagner et enrichir la phase de communication des
cartes de bruit auprès du public.
Le réseau de surveillance RUMEUR est conçu autour d’une
combinaison de différents outils :