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Echo Bruit
n° 122
09.2008
g
Dossier :
“Surveillance acoustique”
1
ère
partie
32
le magazine de l’environnement sonore
Parmi les seize stations, on peut faire une distinction en
fonction de la source prépondérante du bruit. Cinq d’entre
elles sont plus spécifiquement réservées à la mesure du trafic
routier, huit au trafic aérien et trois au trafic ferroviaire.
Lors de l’installation de la première station de mesure, un
certain nombre de choix ont été effectués. Ces choix sont
liés notamment aux possibilités offertes par le matériel
sonométrique de l’époque et aussi, mais dans une moindre
mesure, aux performances du matériel informatique. Ce
matériel a très fortement évolué en l’espace de dix ans ; et
le réseau de mesure également. De nombreuses mises à jour
ont eu lieu. Quoi qu’il en soit, le mode de fonctionnement du
réseau de sonomètres est aujourd’hui pratiquement identique
à ce qu’il était en 1995.
Les mesures sont effectuées en continu sous forme de LAeq
court, LAeq une seconde. Elles sont rassemblées en fichiers
de 24 heures. Les stations sont calibrées et remises à l’heure
régulièrement et les fichiers de mesures sont transférés par
ligne téléphonique de type ISDN ou GSN vers un ordinateur
central appelé station d’archivage.
Emplacement des points de mesure
Le choix du point de mesure est décidé généralement de
manière à caractériser au mieux une situation : une certaine
configuration urbanistique — lieu représentatif de sites
existants afin de caractériser la zone notamment en fonction
de son affectation — ou une certaine source de bruit,
sources multiples (spécifique au milieu urbain), ou de source
prépondérante (trafic routier, trafic ferroviaire, trafic aérien,…).
Le matériel doit être installé dans un endroit sûr, autant
que possible à l’abri des actes de vandalisme et de façon
à disposer d’un raccordement électrique et téléphonique.
Le microphone est installé en conformité avec les normes,
réglementations ou recommandations existantes (hauteur par
rapport au sol, distance des façades par rapport à la source…).
Le traitement des données
Au stade actuel, nous effectuons deux types de traitements.
Un premier qui vise à évaluer l’ambiance sonore globale
en différents points de mesure et sur la base de valeurs
acoustiques et d’indices acoustiques prédéfinis, calculés pour
des périodes déterminées. Cela permet d’observer l’évolution
dans le temps et, le cas échéant, de dégager certaines
orientations.
Nous disposons pour cela d’une application qui, d’une part,
effectue le traitement automatique des fichiers de mesure au
fur et à mesure qu’ils arrivent et, d’autre part, calcule toute
une série d’indicateurs, de valeurs acoustiques pour certains
types de périodes, pour certaines tranches horaires et cela
pour l’ensemble des stations du réseau. Cette application
nous permet aussi de consulter les données calculées.
Exemple 1 :
Requête portant sur deux indicateurs journaliers :
les indices Lden et Ln. Ils sont calculés ici pour une station de
mesure MP30 pour le mois de mars 2008. Les résultats sont
présentés sous forme d’un graphique sur lequel on peut voir
comment ont évolué les deux indices.
Cette application permet également d’exporter l’ensemble des
valeurs calculées vers un tableur Excel qui permet d’avoir une
représentation sur une période beaucoup plus longue.
Exemple 2 :
Observation effectuée sur une période de dix ans.
Dans ce graphique, trois valeurs sont représentées : le Lden,
le Ln et la valeur LA90 qui caractérise le niveau de bruit de
fond. On peut voir l’évolution de ces différentes grandeurs
et observer les tendances générales mais aussi étudier des