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Echo Bruit
n° 122
09.2008
g
Dossier :
“Surveillance acoustique”
1
ère
partie
18
le magazine de l’environnement sonore
Cyril CONDÉ
Délégué général à la Recherche, à l’Innovation, à la
Qualité et au Développement durable, RATP
De plus en plus, les transports urbains sont
reconnus comme l’une des réponses aux
enjeux de développement durable en zone urbaine. C’est
pourquoi il s’agit de renforcer l’attractivité des transports en
commun afin d’encourager leur utilisation. Pour cela la RATP
mène un certain nombre d’actions. J’en citerai deux :
• La modernisation des lignes de métro. Afin d’augmenter la
fréquence de passage des trains, près de 200 millions d’euros
vont être investis pour l’automatisation de la ligne 1 qui sera
effective en 2011, et cela sans arrêter l’exploitation.
• L’information en temps réel, aussi bien sur les horaires
théoriques que sur les incidents qui peuvent se produire est
également un des objectifs que nous poursuivons.
Malgré tous les avantages environnementaux que présentent
les transports en commun, ceux-ci ont des impacts,
notamment en termes de nuisances sonores et de vibrations,
qu’il est nécessaire de traiter. C’est ce qui a amené la RAPT
à développer une compétence dans le domaine du bruit, de
l’acoustique et des vibrations. Parmi les principaux sujets
d’intervention du pôle d’ingénierie « Acoustique et vibrations »,
département dirigé par Corinne FILLOL, le suivi des plaintes
pour cause de bruit ou de vibrations est particulièrement
conséquent. De fait, la RATP reçoit chaque année entre 150
et 200 plaintes, liées à l’exploitation du métro et du RER
essentiellement. Ces plaintes donnent assez souvent lieu à
des mesures acoustiques ponctuelles, destinées à objectiver
le niveau de bruit constaté, puis à l’adoption de nouvelles
modalités d’exploitation ou à des travaux. Quand le bruit
résulte d’une usure des rails, la solution réside par exemple
dans des interventions de meulage ou l’implantation de
semelles anti-vibratiles sous le ballast.
Sur le plan de la conformité avec la réglementation, la
cartographie exigée par la directive européenne sera très
bientôt mise en ligne sur Internet. En coopération avec le
STIF (syndicat des transports en Ile-de-France), les quelques
points noirs identifiés à la faveur des cartes de bruit devront
faire l’objet de traitements spécifiques. La question de la
sonorisation des espaces est aussi un sujet très important
car elle participe en effet à la sécurité des usagers en cas
d’incident ou d’accident.
Concernant les nuisances sonores occasionnées lors
de travaux – en 2007, les investissements en travaux
d’infrastructures consentis par la RATP ont atteint près de 500
millions d’euros –, la régie de transports mène une démarche
de prise en compte globale de toutes les considérations
environnementales, approche d’éco-conception que la RATP
développe depuis quelques années. En ce qui concerne la
surveillance, la RATP a mis en place sur le chantier à la station
Châtillon-Montrouge (ligne 13) une expérimentation. Cette
expérience a initié l’élaboration d’un guide méthodologique
de gestion sonore des chantiers qui sera finalisé pour
décembre 2008.
Laurent MICHEL
Directeur de la Prévention de la pollution
et des risques au ministère de l’Écologie, de
l’Énergie, du Développement durable et de
l’Aménagement du territoire.
Le projet de loi « Grenelle 1 », qui donne un statut législatif aux
orientations du « Grenelle », sera suivi par deux grands textes
d’application qui seront soumis au parlement à la rentrée
prochaine, au même moment que la loi de finances triennale
pour 2009-2011. Deux articles du projet de loi traitent
spécifiquement du bruit. L’article 11 introduit l’adoption de
Ouverture