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Echo Bruit
n° 121
06.2008
g
Dossier :
“ÉOLIENNES”
23
le magazine de l’environnement sonore
La disposition des éoliennes dans un parc a une incidence
sur la surface d’empreinte sonore, ainsi que sur la position du
« centre acoustique » (CA) du parc. Ainsi, pour un parc de
15 éoliennes (d’une puissance de 2,5 MW et d’une hauteur
de mat de 80 m), en supposant une distance de séparation
de 450 m entre les éoliennes, on observe théoriquement des
surfaces d’influence d’environ 8,6 km
2
pour un parc en ligne,
et 7 km
2
pour un parc en forme de trapèze.
Les parcs en lignes sont a priori plus favorables en terme de
distance d’impact sonore, mais plus défavorables en terme
de surface.
La réglementation en vigueur en France vis-à-vis du bruit des
projets éoliens prévoit, dans les secteurs sensibles, le respect
d’une émergence maximale du bruit ambiant avec éolienne(s)
par rapport au bruit résiduel. Il est donc fondamental de
caractériser les bruits résiduels qui dépendent notamment :
• de la vitesse du vent sur le site et des conditions
météorologiques ;
• de l’occupation du sol, et notamment de la végétation : des
activités et de la circulation à proximité (présence de zones
d’activités, d’infrastructures routières, ferroviaires…) ;
• de la topographie (endroits protégés du vent notamment).
Quatre grandes lois de variations de l’ambiance sonore
résiduelle ont été dégagées. Elles permettent d’apprécier les
tendances d’évolution en fonction de la vitesse de vent selon les
typologies d’occupation du sol, la proximité d’infrastructures
de transports ou de zones d’activités. Après la mise en œuvre
d’outils de simulation, il a alors été possible de croiser ces
classes d’ambiances sonores résiduelles avec les niveaux de
bruit particuliers, générés par les parcs éoliens de différentes
typologies.
On en a déduit les distances d’éloignement par rapport aux
habitations (voir tableau), qu’il conviendra de respecter pour
l’implantation de trois parcs éoliens « types » afin de répondre
aux exigences imposées par le décret du 31 août 2006 sur les
bruits de voisinage.
Trois types de zones ont ainsi été définis :
• Zones les « moins propices » :
Ce sont des zones où un éloignement de 500 m par rapport
aux secteurs habités est exigé pour l’implantation de parcs
éoliens.
Contribution sonore d’un parc de 15 éoliennes disposées en
ligne (a) et en trapèze (b) (pour une vitesse de vent à 10 m de
6 m/s)
Zones agricoles
(ambiance sonore = basse)
Forêts
(ambiance sonore = intermédiaire)
Zones industrielles
(ambiance sonore = moyenne)
Voies classées
(ambiance sonore = relativement forte)