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Echo Bruit
n° 121
06.2008
g
Dossier :
“ÉOLIENNES”
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le magazine de l’environnement sonore
Ce projet est très ambitieux et les efforts à consentir seront
considérables à la fois en termes de développement des
différentes filières d’énergies renouvelables et de maîtrise de
la demande en énergie.
Pour respecter ses engagements, la France devra accroître
fortement la part de l’éolien dans sa produc­tion d’électricité.
L’objectif à atteindre est de 25 000 MW de puissance
installée (dont 6 000 MW offshore) ce qui correspond à la
consommation électrique (hors chauffage) de 25 millions de
foyers soit 10 % de la consommation électrique de notre pays.
Bien que la France possède une très large surface maritime la
priorité est donnée actuellement aux installations terrestres
plus compétitives et matures ainsi que plus proches des lieux
de consommation. L’éolien offshore représente cependant un
potentiel non négligeable de développement. Une enquête
du SER permet de conclure que les projets en études ou en
développement permettront de satisfaire ces objectifs.
La filière française compte actuellement 5 000 salariés. La
réussite de ce programme de développement de l’énergie
éolienne dans notre pays devrait permettre la création de près
de 60 000 emplois en 2020.
L’énergie éolienne en Europe et en France
Il y a trois grands pays leaders :
• L’Allemagne - leader mondial actuel - compte près de
22 000 MW installés,
• L’Espagne avec 15 000 MW est également très bien
placée,
• Le Danemark dont la puissance dépasse aujourd’hui les
3 500 MW (22 % de l’électricité du pays).
En puissance totale installée, la France occupe la 5ème place
de l’UE-27 derrière l’Allemagne, l’Espagne, le Danemark et
l’Italie, avec une puissance cumulée de 2 454 MW.
En matière d’énergie éolienne, la France a accumulé un
retard important avec seulement 1 500 MW installés fin
2006 alors que notre pays bénéficie du deuxième gisement
éolien d’Europe après le Royaume-Uni. Mais depuis 2005, le
rythme de progression est notoire. La filière éolienne française
a atteint un peu moins de 2 500 MW fin 2007 avec près de
900 MW supplémentaires en un an. Et se situe au 3e rang
européen en termes de puissance installée annuelle, derrière
l’Allemagne et l’Espagne.
Aux 2 500 MW installés, 3 400 MW de permis de construire
accordés vont s’ajouter dans les prochaines années.
Ainsi, on constate que la France enregistre dix années de retard
par rapport à l’Allemagne - le retard est de l’ordre de huit années
avec l’Espagne-, cependant le rythme de croissance enregistré
chaque année est comparable à ceux de ces deux pays.
En 2006, le Ministère de l’Industrie a inscrit dans la
Programmation Pluriannuelle des Investissements (PPI)*, dont
les principaux enjeux concernent notamment la poursuite du
développement des énergies renouvelables, un objectif pour la
filière éolienne en 2010 de 13 500 MW (qui viennent s’ajouter
aux 1 000 MW en service en 2006) dont 1 000 MW en mer
et, à l’horizon 2015, de 17 000 MW dont 4 000 MW dans
les parcs offshore. Ce sont des chiffres officiels qui montrent
la volonté du Gouvernement de développer cette filière en
France.
Une éolienne d’une puissance de 2 mégawatts
produit annuellement environ 4 400 MWh, soit
la consommation électrique d’environ 2 000
personnes.
Une éolienne moderne est conçue pour fonctionner
pendant environ 120 000 heures durant une ving­
taine d’années.