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Echo Bruit
n° 120
03.2008
g
Écho des villes
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le magazine de l’environnement sonore
de Lausanne, la police lausannoise et
le SEVEN ont donc conçu une nouvelle
campagne de prévention. Avec l’aide,
notamment, du Service cantonal de
recherche et d’information statistiques
(SCRIS) et de la police du commerce
de la Ville, une carte du centre-ville
lausannois a permis de sélectionner 57
établissements publics et d’évaluer le
nombre d’habitants se trouvant dans un
rayon de 100 mètres autour de chacun
d’eux.
Des affiches en couleur, de format A2,
collées sur un panneau d’aluminium et
protégées par un laminage anti-graffiti,
seront donc installées aux portes de
ces établissements. Avec le sloga
« Plus calme la nuit… plus belle la fête…
merci de respecter le voisinage », le
message se veut avant tout préventif
et destiné à favoriser une cohabitation
respectueuse, sans pour autant
entraver l’offre de divertissement. Cette
campagne de prévention sera étendue
par le SEVEN à d’autres villes du
canton de Vaud, où une problématique
semblable se rencontre.
n
Par ailleurs, selon Ahmad Gamaleddine,
responsable du département de la
pollution sonore auprès du ministère de
l’Environnement, toute usine appliquant
les normes sera encouragée par l’octroi
de prêts et autres formes d’assistance
financière auxquelles contribue la
Banque mondiale.
D’autres inspections viseront les cafés
et les restaurants qui abusent des haut-
parleurs. En cas de non-respect de la loi,
l’établissement risque la fermeture. Une
ligne verte, a été ouverte pour recueillir
les plaintes des habitants perturbés par
les haut-parleurs, sans avoir besoin de
passer par la police.
Changer les comportements
La sensibilisation est le troisième
volet de cette campagne, puisqu’une
grande part du problème réside dans le
comportement des Égyptiens.
Des spots télévisés, des brochures,
des autocollants sur la pollution
sonore sont en préparation. Des
col loques et des séminai res se
dérouleront sur ce thème. Ainsi, ce
qui concerne les automobi l istes,
des brochures seront distribuées
au moment du renouvellement du
permis de conduire. Elles contiennent
des informations sur l’utilisation
du klaxon, la maintenance des pots
d’échappement , et l ’ut i l i sat ion
des radiocassettes des voitures.
Actuellement, aucune sanction n’est
imposée contre les conducteurs trop
bruyants, mais à par tir de 2009,
une amende de 50 à 200 L.E. est
envisagée. Les mêmes sanctions
seront imposées aux chauffeurs des
minibus qui appellent les passagers
à haute voix.
n
La direction lausannoise de la sécurité
publique et des sports et le service
cantonal de l’environnement et de
l’énergie (SEVEN) lancent une nouvelle
campagne de prévention contre les
nuisances sonores générées par la
clientèle des bars et autres boîtes de
nuit. Avec le slogan « Plus calme la nuit…
plus belle la fête… merci de respecter
le voisinage », des panneaux disposés
près des entrées des établissements
publics informeront les noctambules
de la présence de plusieurs centaines
d’habitants aux alentours.
Les villes ne sont pas peuplées que de
commerces et de bureaux inoccupés
la nuit. Les habitations au centre-ville
connaissent en effet un regain d’intérêt
depuis quelques années. À Lausanne,
environ 12 000 personnes habitent
actuellement ce quartier. Cette mixité
croissante des activités a suscité de
nombreuses réactions d’habitants
dérangés par les éclats de voix, les
klaxons, les musiques s’échappant
des véhicules et autres bruits produits
par les noctambules aux abords des
établissements publics. De plus, à
l’avenir, cette problématique pourrait
s’accentuer avec la probable interdiction
de fumer dans les lieux publics.
Pour faire face à ce conflit d’intérêts,
la police de Lausanne et le SEVEN ont
lancé en 2005 une première campagne
de prévention, intitulée « Clair de Lune »,
destinée à sensibiliser les clients des
terrasses. Elle a été reconduite en 2006
auprès des clients des discothèques.
Les contacts avec les noctambules
ont permis de démontrer que nombre
d’entre eux ignorent la présence
d’appartements au centre-ville.
Afin de corriger cette idée reçue,
l’observatoire de la sécurité de la Ville
Lausanne lance une campagne
de prévention auprès des
établissements de nuit