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Echo Bruit
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le magazine de l’environnement sonore
décembre
2010
l
Spécial “Acoustique, thermique et ventilation”
INTERACTION ACOUSTIQUE ET THERMIQUE : NÉCESSITÉ D’UNE APPROCHE PLURIDISCIPLINAIRE
Avec le Grenelle et la RT2012, on s’oriente vers une utilisation
d’isolants thermiques de plus faible conductivité thermique ou/et en
plus forte épaisseur.
L’isolation thermique par l’intérieur implique l’interruption de celle-ci
au droit des parois intérieures (planchers et des refends) générant
ainsi d’importants ponts thermiques au niveau des liaisons. Le
traitement de ces ponts thermiques est nécessaire dans la grande
majorité des cas afin de rendre le bâtiment compatible avec les
exigences du Grenelle. Les techniques non traditionnelles doivent
faire l’objet de validations techniques appropriées.
L’isolation thermique par l’intérieur masque l’inertie du mur support.
Le stockage/déstockage de l’énergie été comme hiver se trouve
diminué. L’effet sur la consommation d’énergie et le confort d’été
pourrait être néfaste. De ce fait l’inertie thermique des autres parois
(planchers et refends) doit être renforcée dans la limite du possible.
Contrairement à ce que l’on pourrait intuitivement penser, les
ITI ont un impact principalement sur l’isolement acoustique
entre logements en modifiant la transmission latérale par la
façade. L’influence sur l’isolement acoustique entre l’intérieur
et l’extérieur d’un bâtiment d’une ITI n’intervient généralement
que lorsqu’on recherche des isolements acoustiques très
élevés, donc en présence d’un environnement extérieur très
bruyant et d’ensemble menuisé (fenêtre, coffre de volet roulant
et entrée d’air) traité en conséquence. C’est pour cela que
nous n’illustrerons ici que le problème de l’impact d’un ITI sur
l’isolement acoustique intérieur.
La performance du produit est qualifiée par son efficacité au
bruit aérien
(Rw + C) en décibels. Vous trouverez ci-dessous un
ensemble de facteur influant
sur cette performance. Les
exemples
retenus
pour
illustrer ces phénomènes,
n’ont
qu’une
vocation
pédagogique, des produits
industriels
pourraient
présenter des performances
différentes de celles-ci.
La performance acoustique d’un ITI dépend donc de :
• son mur support. La figure 4 illustre ce phénomène pour un
type de doublage sur les trois murs supports faisant référence en
France (béton 160 mm, brique creuse de 200 mm, bloc creux de
200 mm). Il est à noter que plus le mur support sera performant
et moins la performance du doublage sera importante. Le béton
de 160 mm, qui est aussi le mur support lourd de référence au
niveau européen pour l’évaluation des doublages (EN ISO 140-
16), correspond au support amenant à la valeur la plus sécuritaire.
• La nature de l’isolant thermique (cellule fermée/ouverte,
épaisseur, raideur dynamique…). Cette performance peut être
négative notamment pour les mousses rigides.
La figure 5 illustre ce phénomène sur un mur béton de 160 mm.
• Son type de pose (Collé, ossature indépendante ou non). La
figure 6 montre l’importance de ce paramètre, on peut ainsi
observer que plus le doublage est désolidarisé de son mur
support, meilleur sera le résultat. Le doublage sur ossature
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