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Echo Bruit
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le magazine de l’environnement sonore
décembre
2010
l
Spécial “Acoustique, thermique et ventilation”
INTERACTION ACOUSTIQUE ET THERMIQUE : NÉCESSITÉ D’UNE APPROCHE PLURIDISCIPLINAIRE
- L’inertie thermique du bâtiment qui pourrait servir au stockage-
déstockage de l’énergie en périodes chaude et froide.
Quid des éléments de correction acoustique interne (Voir Article
de Pierre Chigot page 21).
Quid de l’utilisation de doublage thermo acoustique nécessaires
dans certaines configurations pour atteindre l’isolement
réglementaire ?
- Une ventilation traversante en période chaude.
Pourtant la surventilation d’été n’est pas toujours compatible
avec un bon confort acoustique, surtout dans l’habitat (en zone
non calme).
- L’étanchéité à l’air de l’enveloppe.
C’est assez rare pour le noter, c’est un point qui va dans le même
sens pour le thermicien et l’acousticien !
- Et bien sûr, une meilleure isolation thermique du bâti.
Cet aspect fera l’objet de développement dans la suite de cet
article et dans d’autres articles de ce numéro d’Echo Bruit.
Un bâtiment bien « isolé »
Malheureusement, le termemême d’ « isolé » n’est pas très approprié,
ou tout du moins pas suffisamment précis. Il y a ambiguïté entre
« Isolation thermique » et « Isolation acoustique », qui ne vont pas
systématiquement dans le même sens. Il y a également imprécision
sur la multiplicité des phénomènes recouverts par le terme même
d’isolation acoustique (bruit d’impact, isolement au bruit aérien vis-
à-vis de l’extérieur, ou entre locaux…). Il est donc nécessaire de faire
un effort de précision dans le vocabulaire que nous utilisons tous
pour ne pas avoir de mauvaises surprises.
En acoustique comme en thermique, il est important de traiter les
jonctions entre parois ainsi que l’inclusion des fluides et réseaux, on
retrouve là une similitude.
À titre d’exemple, nous nous focaliserons ici sur deux systèmes
complémentaires et bientôt indissociables permettant d’isoler
thermiquement un bâtiment : le système d’isolation thermique
rapporté par l’intérieur et le rupteur de pont thermique.
Doublage intérieur (ITI) : Sous l’angle du thermicien
puis de
l’acousticien (figure 3).
La performance thermique des murs doublés par l’intérieur dépend
essentiellement de la résistance thermique effective de l’isolant
thermique après déduction de l’impact des ponts thermiques
intégrés.
Les techniques d’isolation thermique par l’intérieur, présentées
ici comportent peu de ponts thermiques intégrés, (découpes pour
le passage de câbles électriques, lisses métalliques comprimant
localement l’isolant thermique, tiges ponctuelles traversantes).
L’impact de l’ensemble de ces ponts thermiques intégrés peut être
négligé si aucun élément métallique ne vient transpercer l’isolant
thermique. Le cas échéant, une dégradation de 10 % environ est à
considérer.
Technique d’isolation
thermique par l’intérieur
Dégradation de l’isolation
thermique
Doublage collé
Négligeable
Doublage sur ossature
indépendante du mur support
Négligeable si faible
compression de l’isolant
thermique
Doublage sur ossature
dépendante du mur support
10 % si tige métallique
Négligeable si tige plastique
Doublage avec contre cloison
en brique
Négligeable si contre cloison
indépendante et isolant
thermique non transpercé par
des fixations métalliques
Impact des ponts thermiques intégrés sur un ITI
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