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Echo Bruit
42
le magazine de l’environnement sonore
décembre
2010
l
Spécial “Acoustique, thermique et ventilation”
ACOUSTIQUE ET THERMIQUE DANS LES BÂTIMENTS EN TERRE CUITE
(PARTIE 1)
Un « cas simple » de quatre locaux superposés deux à
deux est utilisé, pour simuler des isolements acoustiques
intérieurs, verticalement et horizontalement. Ces locaux sont
situés en angle d’un bâtiment et ont une surface au sol de
10 m². Les fig. 3a, 3b, 3c, 3d et 3e présentent ces locaux. Ils
sont séparés verticalement par une dalle en béton armé de
22 cm et horizontalement par un refend en béton armé de
18 cm. Dans les cas 3a et 3b, l’isolement acoustique vertical
entre 2 logements en angle de bâtiment est simulé (resp.
en ITI, et en ITR ou en ITE). Dans le cas 3c, c’est l’isolement
acoustique vertical en angle de bâtiment entre un box de
garage et un appartement avec ITI qui est recherché, et dont
le sous-bassement (ou le mur du garage) hors-sol est en
briques. Enfin les cas 3d et 3e simulent un isolement intérieur
horizontal entre deux appartements contigus (resp. en ITI, et
en ITR ou ITE).
Quel que soit le procédé d’isolation envisagé en façade,
le traitement thermique du plancher entre le logement et
le garage doit être choisi de manière à ne pas dégrader les
isolements acoustiques liés au plancher. Le cas 3c présente
l’influence d’une façade en terre cuite en négligeant certaines
faiblesses possibles des planchers traités thermiquement,
soit en sous face, soit par une chape flottante.
Qu’ils soient émis de l’intérieur ou de l’extérieur du bâtiment,
les bruits réagissent avec leur environnement aérien (l’air des
pièces, des conduits, des couloirs) et avec leur environnement
structural (le second œuvre et le gros œuvre). De manière
générale, l’environnement aérien est dicté par les locaux, leur
volume, l’absorption acoustique des parois, et le cas échéant,
par les bouches d’aérations, les entrées d’air, les gaines
techniques, les couloirs…
Nous ne sommes pas exhaustifs dans cette liste mais ces
éléments sont assez représentatifs des transmissions
aériennes sensibles.
On considère également l’affaiblissement acoustique des
parois qui est une grandeur « système » déterminée en
laboratoire dans des conditions d’essai normalisées. Enfin
pour prendre en compte l’énergie vibratoire transmise
structuralement d’un local à l’autre, il est nécessaire de
déterminer des paramètres vibratoires, qui décrivent les
jonctions entre plusieurs parois (horizontales et verticales)
et les pertes d’énergie qui s’écoulent dans toute la structure
d’un bâtiment.
Il s’agit des indices d’affaiblissement vibratoire aux jonctions,
les K
ij
, et des temps de réverbération structuraux des parois,
les T
s
. Ces grandeurs concomitantes sont mesurées en fonction
de la fréquence, en laboratoire et en in situ, préférablement
dans les immeubles en cours de réception. Ces données
contribuent à caractériser notamment les transmissions
latérales. Plus les K
ij
sont élevés et meilleur sera l’isolement
acoustique et plus les T
r
sont faibles, mieux les vibrations sont
dissipées, conduisant à un bon isolement acoustique.
ACOUBAT est un logiciel développé par le C.S.T.B. pour prédire
les performances acoustiques d’un ouvrage en fonction des
systèmes constructifs qui le composent. Il est utilisé pour
vérifier les indices acoustiques règlementaires, par le calcul
décrit selon la série des normes EN 12354-1, -2 et -3.
Hypothèses de calcul d’isolements acoustiques avec ACOUBAT
Fig. 3a (ITI)
Fig. 3d (ITI)
Fig. 3b (ITE ou ITR)
Fig. 3e (ITE ou ITR)
Fig. 3c ** (ITI)