Echo Bruit
23
le magazine de l’environnement sonore
décembre
2010
l
Spécial “Acoustique, thermique et ventilation”
CONFORT D’ÉTÉ :
INERTIE THERMIQUE ET CORRECTION ACOUSTIQUE
On constate un maintien de l’effet d’échange thermique de l’ordre
de 84 %, c’est-à-dire seulement une perte d’effet de seulement
16 % du fait de la présence des éléments acoustiques suspendus de
200 mm. Lorsqu’ils sont suspendus de 800 mm, l’effet est de 88 %.
Plus les éléments acoustiques sont suspendus bas, mieux se fait le
transfert d’énergie : la convection est favorisée car l’air circule mieux
autour des éléments, et le rayonnement est augmenté par effet de
cône optique entre les points de mesure dans la pièce et les surfaces
de plafond rayonnant. La perte d’effet par rapport à la situation de
référence « plein régime » est plus faible que ne le laissaient penser
les simulations numériques préalables aux mesures. Cet écart peut
s’expliquer par la sous-estimation des phénomènes convectifs. Une
étude menée par le bureau d’études Peutz et associés [3] conclut
dans des termes similaires que « la réduction de la part rayonnement
de l’échange thermique est inférieure au taux de couverture du
plafond ». Autrement dit, chaque pourcent de surface de plafond
couvert induit une moindre réduction de l’effet rafraîchissant. Notons
aussi que les valeurs mesurées par Peutz sont similaires à l’étude
effectuée par Ecophon : 45 % de plafond couvert amène à une perte
d’effet de 15 à 20 %.
Caractérisation de performance acoustique
des solutions flottantes
La caractérisation de la performance acoustique des solutions
acoustiques flottantes est faite au moyen de l’aire d’absorption
équivalente. Étant monolithiques, elles sont déployées par
nombre entier d’unités, et non un nombre de m2. Une vingtaine
de configurations ont été testées et compilées [4], concernant trois
tailles de panneaux flottants, différentes hauteurs de suspension,
panneaux seuls ou groupés, différents écarts entre panneaux, etc.
Selon le même principe que pour la performance thermique,
la performance d’absorption est d’autant plus grande que la
hauteur de suspension et l’écart entre panneaux sont importants.
Plus la face supérieure des panneaux est
rendue accessible à l’énergie sonore, plus la
performance totale du panneau est élevée.
Afin de simplifier l’application de ces résultats
dans le cadre de projets, la valeur moyenne
de l’aire d’absorption équivalente aux bandes
d’octaves 500, 1 000 et 2 000 Hz est calculée,
puis divisée par l’aire d’une face de panneau.
Le résultat est égal à environ 1,5. Ceci peut
être exprimé de la manière suivante : « 1 m2
de panneau flottant amène la même quantité
d’absorption à la pièce que 1,5 m2 de plafond
acoustique de même matériau, mais à
plénum fermé ». Par conséquent, en couvrant
l’équivalent de 60 % (1 divisé par 1,5 = 0,6)
de la surface d’une pièce avec des panneaux
acoustiques flottants, on y crée des conditions
d’absorption comparables à celle de la même
pièce couverte entièrement d’un plafond fait
du même matériau. Noter que cette règle est
applicable aux fréquences 500 – 2 000 Hz.
Illustration 3 : Axonométrie de principe de la cellule de test, consistant en deux
pièces gigognes. Les éléments acoustiques (en jaune) de 1,2 m * 1,2 m sont
suspendus de 0,8 m sous le plafond rafraîchissant (bleu ciel).
Illustration 4 : Evolution de l’effet d’un plafond rafraîchissant en fonction du taux de couverture du
plafond par des éléments acoustiques disposés en bandes flottantes (50 %) puis groupés (80 %).
Source : Peutz.