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Echo Bruit
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le magazine de l’environnement sonore
décembre
2010
l
Spécial “Acoustique, thermique et ventilation”
INTERACTION ACOUSTIQUE ET THERMIQUE : NÉCESSITÉ D’UNE APPROCHE PLURIDISCIPLINAIRE
désolidarisée est effectivement plus performant que celui
présentant quelques points de fixations ponctuelles qui est, lui-
même, plus performant que le doublage collé par plots.
• Son épaisseur. Globalement plus l’épaisseur du primitif sera
importante, plus la fréquence de résonnance du doublage sera
faible, ce qui se traduit généralement par une amélioration de la
performance acoustique (figure 7).
La performance finale du bâtiment complet est évaluée au travers
de l’isolement au bruit aérien D
nT,A
= D
nT,w
+C en décibel (Niveau
réglementaire: 53 dB entre pièces principales de logements, 55 dB
entre logement et parking et 58 dB entre logement et local d’activité).
Cette performance dépend d’un grand nombre de paramètres
et notamment de la transmission directe par le plancher ou le
refend, mais on oublie trop souvent le rôle primordial joué par
les transmissions latérales. La transmission latérale façade/
façade peut être très pénalisante en fonction de la performance
du doublage, notamment en pignon de bâtiment en transmission
verticale (figure 8). En réhabilitation de logement collectif, le
choix d’un doublage thermo-acoustique en façade permet de
limiter grandement les risques de dégradation de la performance
existante. En neuf, nous verrons par la suite, qu’en présence de
rupteur, il est très souvent nécessaire de faire le même choix, tout
comme pour nombre d’autres configurations.
Rupteur de pont thermique : Quel intérêt sur le plan
thermique,
quelle conséquence sur le plan acoustique.
Il existe de nombreux procédés de rupteurs de ponts thermiques. Ils
sont situés à l’interface entre une paroi froide (façade généralement)
et une paroi chaude (refend ou plancher entre locaux chauffés). Cette
technique destinée au marché du neuf, est principalement utilisée
dans des bâtiments isolés par l’intérieur. Il en existe aussi pour des
systèmes d’isolation thermique par l’extérieur au niveau des balcons
par exemple. Ces produits sont des compromis, thermique, feux,
mécanique et acoustique, seuls quelques procédés en logements
collectifs et un peu plus pour les maisons individuelles, sont à ce
jour sous avis techniques valides en France métropolitaine.
Le principe consiste à insérer un isolant thermique sur toute ou
une partie de la section de la dalle (ou du refend) au niveau de sa
jonction avec la façade (voir figure 9 page 10).
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