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Influence de la présence d’eau dans une protection anti-pluie sur la réponse fréquentielle d’un capteur acoustique
Protocole expérimental
Les essais concernent 6 types de protections courantes
dont 4 kits anti-intempéries (protection anti-pluie et anti-
vent) et 2 boules anti-vent (protection anti-vent unique-
ment). Les protections sont exposées à 7 niveaux de
précipitations (1, 2, 4, 7, 12, 25, 40 mm) pour 2 débits
(simulation pluie fine : débit 1 mm/min, simulation pluie
soutenue : débit 3 mm/min). Une étude statistique portant
sur des données de précipitations quotidiennes mesurées
par une quarantaine de stations de Météo France répar-
ties sur tout le territoire national et sur la période 1987-
2007 (17 à 20 ans suivant les stations) indique que les
niveaux de précipitations de 1 à 12 mm correspondent à
des situations couramment observées en France métro-
politaine (voir figure 1). Les niveaux de 25 et 40 mm
peuvent être observés au sein des départements et terri-
toires d’outre-mer.
Considérer les précipitations quotidiennes plutôt que
les précipitations horaires revient ici à se placer dans
le cas le plus défavorable (on suppose qu’une protec-
tion peut contenir autant d’eau à un instant donné que
tout ce qui a pu tomber en 24 heures). En France métro-
politaine, les niveaux de précipitations quotidiennes
supérieures à 12 mm représentent moins de 10% des
occurrences.
Fig. 1 : Fonction de distribution cumulée de la
hauteur de précipitations des jours pluvieux
en France métropolitaine (1987-2007)
Les protections imprégnées d’eau sont pesées en entrée
et sortie du système de génération de pluie artificielle
normalisé du LNE [2] (voir figure 2) afin de quantifier le
volume d’eau absorbé dans les protections. La réalisation
des essais pour un type de protection nécessite au mini-
mum 30 essais (2 positions, 2 débits, 7 niveaux de préci-
pitations, plus 2 situations «protection sèche» et «protec-
tion saturée»). La saturation correspond à la situation où la
boule de mousse a atteint sa capacité d’absorption maxi-
male ; cette configuration est obtenue en plongeant préa-
lablement la boule de mousse dans l’eau sans la pressée.
Cette configuration représente davantage un cas limite
de référence qu’une situation d’utilisation réaliste de ce
type de matériel.
Fig. 2 : Protection anti-pluie sous le système de génération
de pluie artificielle normalisé du LNE
Le protocole de mesure acoustique reprend la procédure
courante de vérification des sonomètres mise en œuvre
au LNE [3]. Plus précisément, il s’agit d’une réponse en
fréquence (spectres de 241 fréquences entre 80 Hz et
20 kHz) sous un niveau émis à 1 Pa en référence à un micro-
phone étalon (étalonnage par comparaison). Les figures
3 et 4 présentent le dispositif expérimental.
Fig. 3 : Salle anéchoïque du LNE ; procédure
de vérification des sonomètres
Fig. 4 : Laboratoire du LNE ; positionnement du
microphone par contrôle vidéo
Précipitations quotidiennes (42 stations)
Fonction de distribution cumulée
mm