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GENERALITES
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Le Pôle Mer Bretagne labellise
le système ATOS, une antenne
acoustique sous-marine «tout
optique» pour une surveillance
à distance plus performante
Les capteurs passifs immergés sont à
l’écoute des bruits émis sous la mer.
Des bruits qui parlent aux géophysi-
ciens, sismologues, mais aussi à ceux
qui sont chargés de la sécurisation
d’installations sensibles, ports, bases
navales, forages pétroliers, ou de la
lutte contre le terrorisme et les trafics
illégaux.
Dans le système ATOS, la technolo-
gie fibre optique assurera à la fois la
captation, le transport d’information et
le multiplexage des signaux, avec les
avantages d’une très faible atténuation,
d’une immunité aux parasites électro-
magnétiques et d’une très large bande
passante. Cette antenne de nouvelle
génération ne nécessitera aucune éner-
gie immergée. Elle sera interrogée à
distance via un câble à fibre optique
de très faible diamètre qui aboutira à
un centre à terre situé à plusieurs kilo-
mètres des capteurs immergés. Cette
nouvelle approche permettra d’intro-
duire une rupture technologique dans
la réalisation de barrières acoustiques
dont les coûts sont jusqu’à présent
très élevés : sur une seule fibre opti-
que de quelques millimètres de diamè-
tre, un chapelet d’hydrophones espa-
cés de plusieurs dizaines de mètres
pourront constituer une longue ligne
d’observation.
Les partenaires d’ATOS
- Les entreprises : Thales Underwater
System, Sophia-Antipolis, porteur du
projet, Thales Research & Technology,
Palaiseau, QUANTEL, Lannion, TEMEX,
Sophia-Antipolis, CGG-Veritas
- Les centres de recherche : Université
Rennes I, PERFOS, Lannion, Ifremer,
Toulon.
Contact :
Pôle Mer Bretagne
40, rue Jim Sévellec
CS 83809
29238 Brest CEDEX 3
Tél. : 02 98 05 63 17
E-mail :
jean-yves.eouzan@pole-mer-bretagne.com
Le plan d’aides à l’insonorisation
de l’ADEME
Comme nous l’avons annoncé dans le
numéro 56 d’A&T, l’ADEME a mis en
place un système d’aides pour la résorp-
tion des points noirs du bruit des trans-
ports terrestres. Il concerne exclusive-
ment les réseaux routiers gérés par les
collectivités territoriales ainsi que les
60 à 70 000 PNB des infrastructures
ferroviaires de RFF.
Sont éligibles les opérations consistant
soit à traiter le bruit à la source, soit à
réaliser des traitements acoustiques
des façades des bâtiments sensibles,
ou encore celles combinant ces deux
techniques ainsi que les études préa-
lables, les actions d’accompagnement,
les prestations de maître d’œuvre et
de contrôle de performance à l’issue
des travaux.
Qu’est qu’un PNB ?
Un point noir Bruit est un bâtiment situé
dans une zone de bruit critique, dont les
niveaux sonores en façade sont supé-
rieurs à 70 dB(A) le jour ou 65 dB(A)
la nuit pour les transports routiers et
de 73 dB(A) le jour ou 68 dB(A) la nuit
pour les transports ferroviaires.
On traitera en priorité l’infrastructure et
ses abords (écrans, parements acous-
tiques…) complété par des actions
visant à réduire le bruit de roulement et
à maîtriser le trafic. Dans le cas d’une
intervention en façade, il est recom-
mandé de combiner les travaux d’iso-
lation acoustique et d’isolation thermi-
que du bâtiment.
L’aide sera attribuée sous la forme
d’une subvention au maître d’ouvrage
de l’opération de résorption du PNB,
à hauteur de 80% des dépenses, pour
une période de 3 ans renouvelable.
Les dossiers seront gérés par les délé-
gation régionales de l’ADEME en colla-
boration avec les délégations régiona-
les du ministère en charge de l’écologie
(DREAL et DDEA).
Pour plus de renseignements :
ADEME, Emmanuel Thibier,
E-mail : emmanuel.thibier@ademe.fr
Insolite : Quand un compositeur
tente de mettre en sons la cuisine de
Ferran Adria
C’est dans le cadre du festival Agora
organisé par l’IRCAM que le compo-
siteur français Bruno Mantovani a
présenté en première mondiale une
œuvre inspirée par la cuisine molécu-
laire du catalan Ferran Adria.
C’est un menu proposé en 2007 dans
le restaurant «El Bulli» qui a guidé l’ar-
tiste pour sa conception du «Livre des
illusions» qui a été présentée Salle
Pleyel.Ce composé orchestral en tren-
te-cinq mouvements aux titres évoca-
teurs (risotto de pamplemousse, caviar
d’escargots, meringues de betterave,
gnocchi de polenta…) prend le parti
formel de la plus grande diversité.
Cette partition d’une trentaine de minu-
tes pour orchestre et dispositif électroni-
que s’efforce d’assigner à des procédés
musicaux des caractéristiques gustati-
ves comme l’acidité ou l’amertume.
La cuisine de Ferran Adria
pour voir et écouter
L’ensemble se présente sous la forme
d’un continuum sonore et l’illusion sur
le plan musical naît du décalage entre
ce qu’on voit et ce qu’on entend. On voit
par exemple les flûtistes jouer «piano»
leurs parties alors que l’électronique
amplifie leur son pour le restituer dans
la salle derrière le public.
IRCAM
1, place Igor Stravinsky
75004 Paris
Tél : 01 44 78 48 16
http://www.ircam.fr