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Actual i tés
Acoustique
&
Techniques n° 52
Ere numérique a testé cinq casques
intra-auriculaires
Si les casques intra-auriculaires, tous
modèles confondus, ont des avantages
évidents par leur isolation acoustique
et leur encombrement négligeable,
ils peuvent présenter des limites qui
sont propres au procédé et aussi
naturellement des défauts variables
suivant les modèles.
Globalement, les intra-auriculaires ont le
plus souvent dumal à reproduire l’extrême
aigu. Une écoute attentive permet de
constater que l’extrémité du spectre
audio souffre et que les instruments qui
y font appel sont restitués d’une manière
assez peu réaliste.
En revanche, les qualités des bons
modèles dans les médium sont souvent
remarquables, permettant de bien
profiter de toutes les nuances d’un
instrument ou d’une voix dans ce registre
essentiel. Les graves, point fort évident
de la formule, descendent aussi bas
qu’ils peuvent être.
Il faut toutefois ajouter que le rendu
des graves est un peu particulier, si on
compare à ceux que peuvent procurer les
meilleurs casques de grand format.
En injectant directement le son dans le
canal auriculaire, les intras offrent assez
logiquement une très bonne efficacité.
Autrement dit, pour un même niveau de
sortie d’un baladeur, ils vous procurent un
niveau sonore plus élevé que la plupart
des casques… Cependant, une mise
en garde est nécessaire, le niveau peut
dépasser allègrement les 120 dB SPL
pour 1 V.
Test de cinq casques intra-auriculaires :
http://www.erenumerique.fr/cinq_casques_
intra_auriculaires_pour_vos_oreilles_seule-
ment-art-1903-1.html
Thermo-acoustique : refroidir en
produisant de l’électricité
C’est lors d’un meeting de l’ASA que
Orest Symko, chercheur à l’université
de l’Utah (USA) a présenté une nouvelle
manière de produire du courant à partir
de la chaleur.
L’appareil présenté reprend certains
principes physiques du réfrigérateur
thermo-acoustique.
C’est une technique comprenant deux
processus ; d’une part transformer la
chaleur en son et d’autre part convertir
le son en électricité.
Le dispositif permettant de transformer
la chaleur en son est en fait composé
de p l us i eurs cy l i ndres appe l és
«résonateurs». Ils sont constitués de
couches de différents matériaux tels
que de la paille de fer, du plastique, de
la fibre de verre ou même du coton. La
chaleur injectée dans le dispositif génère
un mouvement d’air qui produit du son.
L’énergie mécanique des ondes sonores
est ensuite convertie en énergie électrique
par les cristaux piézoélectriques. Au final,
on a donc retiré de la chaleur au milieu
ambiant pour la transformer en courant
électrique.
Le rendement actuel de l’appareil est de 20
à 25 % affirment les chercheurs bien qu’il
varie beaucoup en fonction de la différence
de température entre la source de chaleur
et le milieu ambiant ; plus elle est élevée,
meilleur est le rendement. L’efficacité de
la conversion dépendrait aussi du type
de réalisation. En effet, selon l’équipe,
un capteur photoélectrique basé sur un
tel principe, récupérant l’énergie de la
lumière par sa chaleur, pourrait dépasser
un rendement de 50 %, très supérieur aux
20 % d’une cellule classique.
Dans le domaine de l’informatique,
cette technologie pourrait être utilisée
pour récupérer la chaleur dégagée
par un processeur afin de devenir un
complément d’alimentation pour son
système de refroidissement, voire
même pour un PC portable, permettrait
de favoriser le rechargement de
la batterie. Malheureusement, ce
procédé à base d’onde sonore reste
extrêmement bruyant. C’est pourquoi,
Orest Symko et son équipe travaillent
sur une version générant des ultrasons.
L’armée américaine par t icipe au
financement de ces recherches ce qui
permettrait d’obtenir les premiers engins
opérationnels d’ici 2 ans.
Pour en savoir plus sur le projet :
Dr. Orest G. Symko
115, South 1400 East Rm. 201
Salt Lake City
Utah 84112
USA
Tél.: + 1 801 581 6132
Fax: + 1 801 581 4801
e-mail: orest@physics.utah.edu
TECHNOLOGIES
A gauche, la première partie du dispositif transmet la chaleur à une structure
en pile qui se met à vibrer, générant une onde sonore. C’est l’effet thermo-
acoustique. Dans la seconde partie de l’appareil (schéma de droite), ce son met
en vibration un cristal piézo-électrique qui produit un courant électrique