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Acoustique
&
Techniques n° 52
Des moteurs d’avions silencieux ?
Le constructeur américain Pratt &
Whitney pourrait avancer la date de
la mise en service de son Turbofan à
réducteur, le Geared Turbofan GTF, à
2012, avec presque trois ans d’avance
sur le calendrier initial.
Le GTF est considéré comme le plus
silencieux des moteurs. Le niveau sonore
perçu à plein régime serait diminuer de
31dB et la consommation de kérosène de
12% par rapport aux réacteurs actuels.
Cette baisse du bruit et de la consom-
mation est rendue possible grâce à un
réducteur placé à l’intérieur du moteur
entre la soufflante et le compresseur à
basse pression. Ce réducteur permet
à la soufflante d’opérer de manière
indépendante du moteur. Elle tourne
moins vite que le compresseur à basse
pression. Cela entraîne une augmentation
de son diamètre. Le taux de dilution
atteint 12, ce qui représente un taux
particulièrement élevé.
Le rendement du moteur s’en trouve
maximisé en termes de poussée et de
consommation et son niveau sonore
considérablement réduit. Les premiers
avions à être équipés du GTF pourraient
être le C series de Bombardier et
le Mitsubishi Regional Jet dont les
lancements devraient être annoncés
cette année.
Source : Entre voisins, 1er trimestre 2008
Des moteurs plus verts
Techspace Aero achève la mise au point
d’un module de moteur (soufflante,
compresseur, carter intermédiaire
et enceintes de palier) améliorant les
performances aérodynamiques. Cette
recherche s’inscrit dans le cadre du
programme européen VITAL visant à
réduire la consommation, les émissions
de gaz carbonique et le bruit des moteurs
d’avion. Ce module sera testé au Central
Institute of Aviation motors installé à
Moscou (Russie).
Source : L’usine nouvelle, n°3082,
20 décembre 2007
DRIRE, DIREN, DRE : mariage à
trois ?
Après la fusion des DRIRE (Directions
régionales à l’industrie, la recherche et
l’environnement) et des DIREN (Directions
régionales de l’environnement), lancée
à titre expérimental en août 2004, puis
confirmée après les présidentielles, se
profile un nouvel étage à la fusée.
Les DRE (Directions régionales de
l’Equipement) placées, elles aussi, sous
la houlette du MEEDDAT sont invitées à
la noce. Des rapprochements DRIRE-
DIREN-DRE seront expérimentés dans
plusieurs régions.
Source : L’Usine nouvelle, 29 novembre 2007
Identification d’œuvres d’art
Pietro Lucio Cosentino, professeur de
géophysique appliquée à l’Université
de Palerme (Italie), a mis au point
une «empreinte sonore» permettant
l ’ i den t i f i ca t i on un i voque e t l e
monitorage de l’intégrité des œuvres
d’art. Cette technologie brevetée va
au-delà des paramètres habituels de
reconnaissance des œuvres (forme,
aspect, couleur, texture) facilement
clonables avec un laser.
A l’aide d’un marteau caoutchouté
(ou d’un haut-parleur), les chercheurs
génèrent des ondes élastiques. Les
oscillations amorties par l’objet sont
ensuite enregistrées par des capteurs
posés à sa superficie définissant ainsi
son «empreinte sonore». En effet,
les caractéristiques des oscillations
dépendent de la géométrie de l’objet
et de la distribution spatiale de ses
paramètres élastiques.
Par exemple, une détérioration provoquée
par une lésion de l’objet engendrerait
des variations significatives de ses
vibrations. En confrontant «l’empreinte
sonore» d’une œuvre avant et après un
transport, il est possible d’en vérifier
l’état de conservation.
Source : http://www.bulletins-electroniques.
com
Le bruit de fond qui trahit les
éruptions du Piton de la Fournaise
Le Piton de la Fournaise, situé sur l’île
de la Réunion, est un des volcans les
plus actifs au monde. La prédiction de
ses éruptions représente donc un enjeu
important en risque volcanique.
Jusqu’à présent évaluées quelques
heures à l’avance, les prédictions
pourront désormais s’améliorer grâce à
la mise au point d’une nouvelle méthode
de surveillance par Florent Brenguier,
chercheur à l’Institut de physique du
globe de Paris, et les scientifiques du
laboratoire de géophysique de Grenoble
et de l’observatoire volcanologique du
Piton de la Fournaise.
Le secret de cette nouvelle méthode est
basé sur la surveillance de l’activité
magmatique en écoutant le bruit de fond
sismique. Elle permet de reconstituer
des images de la structure du volcan, et
d’en surveiller les moindres modifications
annonciatrices d’éruptions.
On pourra prédire une éruption plus
précisément, mais aussi réduire le
nombre de fausses alarmes produites
par des crises sismiques qui, finalement,
ne donnent pas d’éruption.
La méthode de suivi du bruit de fond
peut être applicable à tous les volcans.
Même si elle reste surtout intéressante
pour des volcans explosifs, comme ceux
d’Indonésie ou des Andes. De plus, ce
nouveau procédé pourrait avoir d’autres
débouchées en géophysique, comme
dans la surveillance des séismes ou la
recherche de nappes de pétrole.
Source : http://www.spectrosciences.com/
EN BREF