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Spécial “ 5es Assises sonore ”
69
Acoustique
&
Techniques n° 51
La prévision du bruit de trafic en milieu urbain : apport de la modélisation dynamique
Les mesures de trafic permettent de calibrer le module
de simulation dynamique intégré à Symubruit. Elles ont
consisté à relever:
- Les débits aux différentes entrées du réseau
- Les mouvements directionnels aux différents carrefours
- La chronologie des cycles de feux
- Les trajectoires des véhicules de transport en commun
Les mesures acoustiques ont servi à la validation du modèle
proprement dite. 14 points de mesure acoustiques ont été
répartis le long de l’artère afin de couvrir ces situations de
trafic (Fig 4). Pour l’ensemble des points de mesure, les
niveaux globaux L
Aeq1s
ont été recueillis, certains points
ont fait l’objet d’enregistrements spectraux. Le lecteur
intéressé par la description détaillée de cette campagne
expérimentale se reportera à [13]. La visualisation des
résultats de simulation fournis par le modèle global fait
l’objet de la figure 5 .
Le tableau 1 présente les comparaisons mesures/
simulations effectuées sur un jeu d’indicateurs acoustiques
calculés sur une période de deux heures (entre 15h30 et
17h30) pour différents points d’observation. Ces premiers
résultats sont très encourageants sur la qualité des
estimations fournies par le modèle. Les écarts mesures/
simulations plus importants concernant le point calme
peuvent être expliqués par des sources de bruit présentes
dans le secteur considéré et non reliées à la circulation. La
validation globale du modèle est en cours d’achèvement.
La dynamique du bruit de trafic en milieu urbain : la
limite des indicateurs classiques et le recours à des
indicateurs spécifiques
Les informations acoustiques obtenues en sortie de
modèle global sont des niveaux LAeq
1s
. Il est illusoire
d’exploiter ces résultats sous leur forme brute, il
convient dès lors d’agréger ces résultats. Les indicateurs
agrégés classiques utilisés aujourd’hui pour quantifier un
environnement sonore sont basés soit sur un cumul ou une
moyenne énergétique ou sur une distribution des niveaux
de bruit observés (indicateurs statistiques). Le plus connu
est le LAeq
T
.
Ces indicateurs, s’ils sont pertinents pour évaluer un
niveau de long terme [14],[15], présentent de graves
inconvénients lorsqu’ i l s’agit d’évaluer un niveau
sonore sur des périodes de courte durée. Le LAeq
T
, en
particulier, est extrêmement sensible aux émergences
[16], comme l’illustre la figure 6. Si l’on considère des
périodes d’observation beaucoup plus courtes, de l’ordre
de l’heure, ces indicateurs sont très peu sensibles à la
dynamique propre au trafic urbain. La figure 7 où sont
reportées les valeurs fournies par ces indicateurs et
l’évolution temporelle du LAeq
1s
mesurée dans le cadre
de la validation expérimentale exposée ci-dessus, reflète
particulièrement ce propos.
Fig. 5 : Illustration des résultats de simulation du
modèle global - cartographie dynamique du bruit
reçu dans les environs du cours Lafayette
Tabl. 1 : Validation expérimentale du modèle global