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Spécial “ 5es Assises sonore ”
55
Acoustique
&
Techniques n° 51
Prise en compte des effets météorologiques dans un modèle de propagation analytique pour la cartographie du bruit dans l’environnement
de démonstration adapté a permis d’automatiser en grande
partie cette tâche et de disposer ainsi d’une large base de
comparaison (voir figure 6).
Les résultats des tests sont donnés dans le tableau 4. On
remarquera la bonne concordance des résultats pour toutes
les simulations en atmosphère uniforme. Pour les cas incluant
une réfraction atmosphérique, les résultats sont un peu moins
convainquant et montre une légère surestimation des niveaux
sonores en moyenne et une dispersion plus grande par
rapport aux cas sans réfraction. Ces différences s’expliquent
en partie par l’absence des fréquences élevées (au-delà de
2kHz) dans les simulations numériques et par l’imperfection de
l’approximation linéaire retenue pour le modèle analytique.
Validation expérimentale, bruit des routes
Dans le cadre du projet Harmonoise d’importantes campagnes
de mesure ont eu lieu sur différents sites à travers l’Europe.
Nous présentons ici les résultats pour deux sites routiers :
Ladenburg (autoroute en léger remblai) et Unna (autoroute en
remblai avec écran de 3 m). Dans les deux cas, les mesures
ont été effectuées pendant plusieurs semaines ; les niveaux
sonores et les paramètres météorologiques étant enregistrés
toutes les demi-heures.
Les simulations ont été effectuées avec des méthodes
numériques (PE et BEM) et avec le modèle analytique, en
adoptant des approches légèrement différentes pour la
prise en compte des variations météorologiques : profils de
type lin/log et simulation des séries temporelles (plus de 2
000 enregistrements d’une demi-heure !) pour les méthodes
numériques ; gradient linéaire équivalent et classification des
occurrences météorologiques pour la méthode analytique.
La figure 8 montre la comparaison des niveaux sonores demi-
heure par demi-heure, simulés avec des méthodes numériques
et mesurés pour la campagne Ladenburg-II. On constate que
les méthodes numériques prédisent assez précisément les
Tabl. 4 : Comparaison du modèle Harmonoise P2P avec des calculs numériques PE et BEM pour différentes
configurations test. Les différents cas test ont été obtenus en variant systématiquement la hauteur de la source et du
récepteur (de 0,1 à 10m), la distance de propagation (de 10 à 1 000m), la hauteur du remblai et de l’écran…
Comparison of the Harmonoise P2P model with numerical PE and BEM calculations for different test configurations.
The test cases were generated by systematic variation of the source and receiver heights (from 0,1 to 10m),
the source to receiver height (from 10 to 1 000m), the height of the embankments and screens,…
Fig. 8 : Résultats numériques obtenus avec la
méthode PE comparés aux résultats expérimentaux
pour la compagne de mesures Ladenburg II. Chaque
point représente une période d’une demi-heure. Le
code couleur correspond à la distance du récepteur
à la route : bleu = 37 m, rouge = 164 m, noir =
316 m, cyan = 558 m, magenta = 1115 m). Les
divergences systématiques observées à grande
distance peuvent s’expliquer soit par la présence de
bruit de fond dans les résultats expérimentaux, soit
par l’absence de turbulence dans la modélisation.
Numerical results from PE simulations compared to
experimental results for the Ladenburg II test site.
Each dot represents a single half-an-hour period.
The colour code corresponds to the distance from
the receiver to the road : bleu = 37 m, red = 164
m, black = 316 m, cyan = 558 m, magenta = 1115
m). The systematic differences at larger distances
might be due to excessive background noise or to
the lack of turbulence in the numerical models.