Spécial “ 5es Assises sonore ”
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Acoustique
&
Techniques n° 51
Influence des fluctuations des conditions météorologiques sur la dispersion des niveaux sonores
Il est important de souligner que cette approche présente
l’avantage de ne quantifier que les effets météorologiques,
toutes choses étant égales par ailleurs (effet de sol, source
acoustique, …), cette dernière condition étant souvent
difficile à obtenir sur de grandes périodes d’observation
expérimentale.
Quelques caractéristiques du niveau
sonore de long terme
La méthode décrite au chapitre précédent permet d’obtenir
certaines caractéristiques intéressantes du niveau sonore
de long terme qui sont décrites ci-dessous. L’ensemble
des résultats présentés a été établi à l’aide des données
météorologiques de la station Météo France d’Avrillé (49) de
1961 à 1990. La source et le récepteur sont respectivement
placés à 0,05 m et 2 m au-dessus du sol. L’absorption
acoustique du sol est représentative de celle d’un sol herbeux
sur la quasi-totalité du trajet.
Dispersion des niveaux sonores avec la distance
La Figure 4 représente la dispersion du niveau sonore LAeq(1h)
en fonction de la distance. On constate que la dispersion
est plus importante en présence de gradients verticaux de
célérité acoustique négatifs que positifs. Ce phénomène, bien
connu des opérateurs acoustiques, a amené les principaux
textes normatifs à déconseiller ces situations pour la mesure.
Il apparaît également que la dispersion croit avec la distance,
excepté en présence de gradients verticaux de célérité positifs
où la décroissance est probablement due à un effet de sol.
Cycles journaliers et saisonniers
Les cycles journaliers entraînent de fortes variations des
profils de température et par conséquent des niveaux sonores.
L’amplitude des fluctuations de ces derniers dépend également
de la période de l’année, la période estivale présentant les
amplitudes les plus importantes (voir sur la Figure 5, l’exemple
d’une source ponctuelle placée à 300 m du récepteur dans
la direction 300° par rapport au nord).
La dispersion est en général également moins élevée en
période nocturne car cette période présente davantage de
situations à gradient de célérité positif (essentiellement dues
aux effets thermiques).
Fig. 2 : Fonction de répartition empirique des niveaux sonores
LAeq (6h-22h) et LAeq (22h-6h) pour 29 années (ref.
arbitraire), source routière à 150 m du récepteur
Empirical cumulative distribution function of the sound
level LAeq(6h-22h) and LAeq(22h-6h) for 29 years
(arbitrary ref.), road source 150 m far from the receiver
Fig. 3 : Histogramme du niveau sonore LAeq(1h)
(ref. arbitraire), source routière à 150 m du récepteur
Histogram of the sound level LAeq(1h)
(arbitrary ref.), road source 150 m far from the receiver
Fig. 4 : Ecart-type du niveau sonore LAeq(1h) en
fonction de la distance source-recepteur.
Bleu : gradient de célérité négatif,
Rose :gradient de célérité positif
Standard deviation of the sound level LAeq(1h)
along with the distance source-receiver.
Blue : negative celerity vertical gradient,
Pink : positive celerity vertical gradient