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Actual i tés
Acoustique
&
Techniques n° 49
TECHNOLOGIES
Un nouveau capteur pour détecter la
présence de sous-marins
l’US Navy, grâce aux recherches d’une
équipe du Georgia institute of technology
(USA), a mis au point un nouveau capteur
qui pourrait équiper prochainement
de nouvelles antennes acoustiques
pour détecter des cibles sous-marines
silencieuses, tout en fournissant une
information directionnelle non ambigüe.
Le senseur utilise un mécanisme inspiré
de la manière dont le poisson entend
sous l’eau. A l’intérieur de l’oreille d’un
poisson, il y a des milliers de petits cils
qui bougent quand un son traverse le
poisson. Ces cils communiquent alors
avec les nerfs permettant au poisson
d’entendre sous l’eau. Parce que le
poisson est très doué pour détecter
le bruit pour ne pas être mangé, les
chercheurs du Georgia Tech, Peter
Rogers et François Guillot, ont choisi son
système auditif comme modèle.
Le senseur
Le senseur est constitué de 2 petites
plaques reliées par une charnière. Une
plaque est fixée rigidement, l’autre —
fabriquée dans un matériau composite
de la même densité que l’eau — est
libre de bouger. La plaque mobile se
déplace selon le champ sonore et suit le
déplacement de l’eau. Un signal lumineux
envoyé par une fibre optique collée aux 2
plaques est modifié par le mouvement de
la plaque mobile. En analysant le signal
lumineux avec un photodétecteur, on
obtient une information relative sur les
ondes sonores.
Le prototype actuel du senseur a été
testé dans l’installation de test acoustique
géante de l’école de génie mécanique
George W. Woodruff de Georgia Tech
pour observer le compor tement
du capteur sous l’eau. L’installation
comporte un réservoir rectangulaire de
8 m de profondeur et de largeur et 11
m de long ; il contient environ 700 m
3
d’eau. Les chercheurs espèrent tester
prochainement le prototype in situ pour
voir si ses performances dépassent la
technologie actuelle.
Guillot a décrit ce capteur sous-marin à
la 4
e
réunion commune de l’Acoustical
Society of America et de l’Acoustical
Society of Japan à Honolulu (Hawaï).
Pour avoir plus d’informations sur ce senseur,
vous pouvez contacter :
Georgia Institute of Technology
Atlanta, Georgia, USA
François Guillot
Tél. : +1 (404) 385-2155
Fax : +1 (404) 894-7790
E-mail: francois.guillot@me.gatech.edu
La qualité sonore indispensable
dans le domaine de «l’Information
Technology»
Depuis que «l’Information Technology (IT)»
est devenue omniprésente dans notre vie
quotidienne, de nombreuses enquêtes
montrent que certaines composantes du
bruit émis par un matériel exercent une
influence considérable sur l’acceptation
de ce produit par un acheteur potentiel.
En effet, le ronronnement de l’imprimante,
le bourdonnement du fax, le bruit du
ventilateur de l’ordinateur… peuvent
être rapidement ressentis comme
désagréables et gênant.
C’est pourquoi, il est indispensable
d’analyser la qualité sonore de ces
apparei ls en plus des mesures
normalisées d’émission sonore.
Une analyse a été ef fectuée sur
trois modèles de disque dur par
HEAD Acoustics afin de déterminer
leurs propriétés acoustiques et leur
acceptabilité par les utilisateurs. En
raison du niveau d’émission modéré
en mode écriture (29 à 33 dB (A)), on
pouvait s’attendre à ce que les différentes
évaluations soient très semblables les
unes des autres. Or dans la réalité, la
meilleure qualité sonore a été attribuée
au disque dur n° 2 et la moins bonne au
numéro 3.
Les causes de ces jugements ont été
analysées et les premières indications
ont immédiatement pu être constatées
en observant la pente de la courbe
temporel le du niveau de pression
acoustique.
Les faibles variations dans la pente
ainsi que l’absence de modèles sonores
spectraux et temporaux dans le spectre
du disque dur n° 2 montrent une qualité
sonore élevée. Ce jugement a été
confirmé par les auditeurs.
Les modèles sonores frappants qui
apparaissent dans les plages temporelle
et fréquentielle du 3e bruit, expliquent un
jugement négatif. De plus, les valeurs
élevées obtenues pour les paramètres
psychoacoustiques comme l’acuité et la
rugosité ou le caractère impulsif du 3e
bruit démontrent une faible qualité sonore
de l’appareil.
D’autre part, une corrélation a pu être
observée entre les résultats obtenus
avec l’analyse Approche Relative et les
jugements des auditeurs. Il s’agit d’une
méthode d’analyse qui, comme l’ouïe
humaine, reconnaît non seulement le
niveau, mais aussi et surtout les modèles
contenus dans un son. Elle s’appuie sur
le module psychoacoustique du logiciel
ArtemiS (ATP06) mis au point et brevetée
par HEAD Acoustics.
Contact :
Nicolas Chouard,
HEAD Acoustics,
2, rue de la Noue,
BP 76,
91196 Gif sur Yvette CEDEX,
Tél. : 01 64 86 58 87,
E-mail : HEADFrance@head-acoustics.de
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