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Actual i tés
Acoustique
&
Techniques n° 49
I-Trans, la voie du rail
Le développement du train en Europe
pourrait en partie résoudre l’équation
énergétique du siècle à venir. Mais pour
devenir un mode alternatif de transport
attrayant, le chemin de fer doit connaître
un véritable saut qualitatif. Les trains du
futur devront être plus rapides, plus
confortables, et dotés de systèmes
d’information performants. Le fret sera
également amené à connaître un essor
sans précédent, à condition d’améliorer
sensiblement sa vitesse et d’accélérer
le transbordement tout en réduisant les
nuisances sonores et les problèmes de
freinage.
C’est pourquoi, porté par l’association
Transports terrestres Promotion, le
pôle de compétitivité i-Trans ambitionne
de devenir le «premier pôle européen,
reconnu au niveau mondial, pour la
conception, la construction, l’exploitation
compétitive et la maintenance des
équipements et systèmes de transport
innovants».
Pourquoi le Nord de la France ? Le duo
des régions Picardie et Nord Pas de
Calais jouit d’une position stratégique
au cœur de l’Europe des transports. Il
est surtout la première région de France
en matière d’industrie ferroviaire avec
notamment trois ensembliers : Alstom,
Bombardier et Arbel-Fauvet-Rail. De plus,
en 2001, le Centre d’essais ferroviaires
de Petite Forêt a été mis en service à
Valenciennes. Enfin, le pôle repose
sur l’Etablissement public de sécurité
ferroviaire d’Amiens, l’Organisme national
de certification de matériel ferroviaire
Certifer à Valenciennes, et depuis 2003,
sur l’Agence ferroviaire européenne
située à Lille et à Valenciennes.
La recherche n’est pas délaissée en
NPC avec le Groupement régional pour
la recherche dans les transports (GRRT)
qui peut compter sur trois grands
organismes - l’INRETS, le CNRS et
l’INRIA - et sur 11 universités et écoles
d’ingénieurs sans oublier les centres
de transfert de technologie comme
le C3T de Valenciennes, le CREPIM et
le CRITT M2A (Moteur et acoustique
automobile).
D’ores et déjà, 21 projets d’innovation
portés par des industriels et 5 projets
de recherche ont été labellisés pour un
budget global de 50 millions d’euros. La
moitié des projets concerne l’élaboration
d’un train INTERCITY, destiné à transporter
les voyageurs à 200 Km/h sur le réseau
ferroviaire régional. 140 millions d’euros
d’investissement sont également prévus
pour agrandir la boucle du centre d’essais
ferroviaires de Petite Forêt.
Quels sont les axes de recherche ? Les
recherches visent surtout à réduire la
masse, l’aérodynamisme et le bruit des
trains sans mettre en cause la sécurité,
le tout en améliorant le confort. Dans la
perspective de réduire la consommation
d’énergie de 30%, des travaux seront
lancés en aérodynamique, en acoustique,
en effets de souffle…
Actuellement, le CNRS, le laboratoire
Roberval de l’Université de Compiègne,
le LMAIH participent au programme
ULTIMAT (Utilisation innovante des
nouveaux matériaux) où seront testés
de nouveaux matériaux dans les caisses
de véhicules ferroviaires. De nombreux
autres programmes sont en cours
d’étude (voir encadré).
Pour conclure, de nouveaux programmes
continus à être labellisés (en avril et en
novembre derniers) notamment des
projets de formation d’ingénieurs, de
techniciens supérieurs et de doctorants.
D’ici 4 ou 5 ans, i-Trans doit permettre de
diplômer 300 étudiants par an dans le
domaine des transports terrestres ce qui
reste un véritable pari pour l’avenir.
Pour mieux connaître le pôle de compétitivité,
contactez :
i-Trans
Pr Yves Ravalard
Directeur Scientifique
Résidence la Dodenne
5 rue Gustave Crauk
59300 Valenciennes
Tél. : 03 27 19 00 10
Fax : 03 27 23 81 61
http ://www.i-trans.fr
Réduire le bruit des aéronefs :
l’ONERA s’engage
Les scientifiques de l’ONERA placent
les enjeux sociétaux au cœur de leurs
recherches sur les avions : bruit,
pollution, sécurité, coûts, performances
et efficacité du système de transport
aérien. La réduction du bruit mobilise
différentes compétences scientifiques
maîtrisées par l’ONERA. C’est pourquoi,
l’ONERA peut accompagner les industriels
dans leur démarche de réduction des
nuisances sonores.
Concernant le bruit des avions légers,
l’ONERA a mis en place le programme
ANIBAL (Atténuation du niveau de
bruit des avions légers). Il s’agit d’un
développement technique probatoire
conduit en partenariat avec la FFVV
(Fédération française de vol à voile)
et financé par la DPAC (Direction des
programmes aéronautiques civils).
L’objectif de ce programme est de définir,
fabriquer et caractériser par des essais
une hélice prototype qui réduira le bruit
de 8 dB sans perte de performance. En
TRANSPORTS
Axe de recherche 4 :
La sécurité et l’acoustique des équipements embarqués
Cet axe correspond à une démarche bi-modale (ferroviaire et routière). Les
compétences nécessaires à la maîtrise des technologies sur le plan de la
sécurité, principalement passive, et des bruits produits par le comportement
vibro-acoustique des équipements embarqués sont communes aux deux modes
ferroviaire et routier.
Quatre premiers projets ont été labellisés le 12 janvier 2006 :
- Le projet
CESAM
(Conception d’Equipements Silencieux pour l’Automobile Moderne).
Il vise à comprendre et décrire les mécanismes et les critères d’apparition et de
propagation de phénomènes vibro-acoustiques. Leader : VALEO Embrayages
- Le projet
MABCA
(MAîtrise du Bruit de Chaîne cinématique et d’Accessoires
moteur). Leader : CRITT M2A
- Le projet
MADIAV
(MAîtrise de la DIspersion Acoustique des Véhicules).
Leader : CRITT M2A (62)
- Le projet
VERMETAL
signifie interaction VERre METAL sur la caisse de véhicule.
Leader : Saint-Gobain Glass France (60)