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Actual i tés
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Acoustique
&
Techniques n° 49
Les mésanges des cités ont le
tempo hip-hop
Les mésanges des villes ne chantent
plus tout à fait comme les mésanges
des champs. Pour le démontrer,
Hans Slabbekoorn et ses collègues
hollandais de l’université de Leiden, ont
sillonné l’Europe pour pister la Mésange
charbonnière (Parus major) dans dix
grandes villes, dont Bruxelles, Londres,
Paris, Prague et Rotterdam, et dans
leurs campagnes environnantes. En tout,
l’équipe a enregistré 213 oiseaux citadins
et 252 ruraux.
Le résultat est sans appel. Dans toutes les
villes visitées par l’équipe, les mésanges
chantent un ton au-dessus des voisins
campagnards. Pour Hans Slabbekoorn,
l’explication est évidente : en grimpant
dans les aigus « les mésanges se règlent
sur un autre canal » pour se décaler par
rapport aux bruits des voitures, camions
et engins de travaux publics, qui émettent
plutôt dans les graves. En revanche,
l’équipe n’explique pas la seconde
caractéristique des chants urbains : ils
sont aussi plus rapides. Le bruit ambiant
impose-t-il d’être plus court dans ses
discours chantés ?
Quoiqu’il en soit, l’hypothèse d’une
influence de l’environnement sonore
sur la communication des oiseaux
est maintenant avérée. On a là un
bon exempl e d ’ adaptat ion d ’ un
comportement. Cette capacité pourrait
aussi expliquer, en plus des habitudes
alimentaires et comportementales,
pourquoi certaines espèces d’oiseaux
parviennent très bien à vivre dans les
villes et d’autres pas du tout.
Source : Futura-Sciences, 13 décembre 2006
La signature du pétrole dans les
bruits de la Terre
Pour étudier la structure du sous-sol,
les géologues analysent les ondes
sismiques émises naturellement par
les tremblements de terre ou générées
artificiellement par des camions vibreurs,
des explosifs ou des micro-ondes. Mais il
existe aussi un bruit de fond permanent :
les grondements incessants produits par
les roches en mouvement et parcourant
la croûte terrestre.
Ordinairement, il faut supprimer ce bruit
de fond pour extraire le signal émis par
la source artificielle ou naturelle. Mais
depuis plusieurs années, des géologues
essaient de tirer parti de ces ondes
continuelles. On pourrait ainsi se passer
des sources réelles, aléatoires dans le
cas des séismes ou coûteuses à créer
dans le cas des moyens artificiels. Mais
le problème est complexe. Les sources
du bruit de fond sont en effet multiples
et leurs positions inconnues. Une fois
générées, ces ondes sont réfléchies
et interférèrent. C’est un peu comme
si on essayait d’étudier les propriétés
physiques de l’eau en analysant la forme
des vaguelettes générées par une
multitude de gouttes de pluie.
Pouryparvenir, lesgéologuescommencent
à mettre au point une technique toute
neuve appelée interférométrie sismique.
L’interférométrie n’est pas une nouveauté.
Elle consiste à utiliser les interférences
d’ondes différentes pour obtenir des
informations sur leurs sources. Elle a
trouvé d’innombrables applications dans
des domaines qui vont de l’astronomie à
l’optique en passant par l’acoustique.
La méthode commence par l’installation
d’un certain nombre de microphones,
sortes de stéthoscopes terrestres.
Elle se poursuit ensuite sur le terrain
informatique et mathématique. Il faut
se lancer dans des analyses complexes
pour reconstituer des éléments des
structures souterraines. Kees Wapenaar
et Evert Slob, deux chercheurs de la Delft
University of Technology (Hollande),
et Roel Snieder, de l’École des Mines
du Colorado ont montré, sur le plan
théorique, que la méthode pouvait faire
bien mieux que ce que l’on pensait
jusque-là et permettre notamment de
détecter des gisements de gaz ou de
pétrole.
Source : Futura-Sciences, le 5 mars 2007
La différence entre le «plop» et le
«plouf» d’un caillou que l’on jette à
l’eau
Les chercheurs de Laboratoire de
physique de la matière condensée et
nanostructures (CNRS/Université de Lyon
I) ont montré que la vitesse d’impact du
caillou doit dépasser un certain seuil pour
que l’on entende le «plouf» produit par la
fermeture de la cavité de l’air entraînée
lorsque le caillou pénètre dans l’eau.
Ils ont également montré que ce seuil
de vitesse dépend de l’état de surface
du caillou. Ainsi, une bille hydrophile
parfaitement polie ne fait qu’un petit
«plop», même à grande vitesse, alors
qu’une bilLe hydrophobe, produit un
gros «plouf», quelle que soit la vitesse
d’impact.
Source : Industries et Technologies, n°888,
avril 2007
L’INRS en ligne
L’Institut national de recherche et de
sécurité (INRS) a mis en ligne sur son site
un dossier sur les «Sources d’information
en santé et sécurité au travail».
Ce dossier présente une sélection de
sources d’information utiles pour conduire
des actions de prévention des risques
professionnels. Il porte prioritairement
sur les sources françaises accessibles
gratuitement en ligne (Internet) et sur des
CD-ROM ou ouvrages disponibles auprès
d’éditeurs spécialisés. Cette sélection
est complétée par un choix de sources
périodiques pour se tenir régulièrement
informé.
Ce dossier est directement accessible à
partir de la page d’accueil du site : www.
inrs.fr
Source : www.inrs.fr
L’aménagement des bureaux, nouvel
outil de management
L’immobilier d’entreprise connaît une
très forte croissance, les entreprises
semblant de plus en plus conscientes
de l’intérêt d’offrir à leurs salariés des
bureaux mieux aménagés.
De plus, une enquête réalisée par
Actineo (observatoire de la qualité de
vie au bureau) montre que «la qualité de
vie au travail» vient en tête des souhaits
exprimés, juste devant «une bonne
protection sociale».
C’est donc une vraie révolution qui
s’installe dans l’aménagement des
bureaux, les patrons ayant compris qu’ils
avaient là un outil de management très
longtemps ignoré. Terminés les espaces
de travail où chacun reste enfermé dans
EN BREF