GENERALITES
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Actual i tés
Acoustique
&
Techniques n° 49
La renverse des courants marins
étudiée par courantomètre à effet
Doppler
À l ’occasion de deux campagnes
océanographiques menées dans le
Pacifique sud-ouest, en octobre 1999 et
avril 2000, dans le cadre du programme
d’Etudes climatiques de l’océan Pacifique
(ECOP) de l’IRD, des scientifiques ont
observé des modifications dans le
déplacement de courants intermédiaires
et profonds. Ils ont en particulier mis
en évidence un important changement
de direction des courants équatoriaux
intermédiaires.
Depuis, la connaissance des courants
marins a beaucoup progressé avec la
généralisation des courantomètres à
effet Doppler dans les années 80 (ADCP,
Acoustic Doppler Current Profiler ou
Profileur de courant à effet Doppler).
Placés sous la coque des navires, ils
permettaient de mesurer en continu les
courants (de la surface de l’océan à 700
m de profondeur en moyenne).
Pour étudier la circulation océanique
profonde, on uti l ise actuel lement
une nouvelle génération d’ADCP, les
L-ADCP (Lowered Acoustic Doppler
Current Profiler), qui sont fixés sur
des bathysondes puis descendus en
profondeur, en un point fixe.
Le principe de l’effet Doppler (qui est
également utilisé dans les radars routiers
et aériens) repose sur l’émission d’un
signal acoustique par l’appareil. Ce
signal est réfléchi par les particules
(zooplancton) qui sont transportées par
les courants marins. Ces particules en
mouvements modifient la fréquence de
l’onde acoustique réfléchie. La différence
de fréquence entre l’onde émise et l’onde
réfléchie est fonction de la vitesse relative
entre l’instrument et les particules, et
donc de la vitesse des courants.
Pour en savoir plus :
Institut de recherche pour le développement
213, rue La Fayette
75480 Paris CEDEX 10
http://www.ird.fr
La FIMMM et l’Ecole des Mines
de Paris créent une Chaire
d’enseignement et de recherche sur
le thème de la Sécurité Industrielle
Cette action traduit la volonté de
l’Ecole des Mines de Paris et de la
FIMMM (Fondation des Industries
Minérales,Minières et Métallurgiques)
d’affirmer au plus haut niveau leur
engagement de conduire des recherches
dans un domaine situé à la croisée des
Sciences de l’Ingénieur et des Sciences
Humaines et Sociales.
La Chaire ambitionne de satisfaire un
triple objectif :
- Développer les enseignements sur
les risques et les crises au sein des
formations dispensées à l’Ecole des
Mines de Paris.
- Mener un programme de recherche
articulé selon trois thèmes :
- Méthodes et modèles de l’évaluation
des risques ;
- Out i ls de gest ion et facteurs
organisationnels ;
- Décision et action dans les systèmes
à risques ;
- Favoriser les échanges et synergies
entre les partenaires de la Chaire.
Cette Chaire à été créée pour une
durée de cinq ans avec le soutien des
partenaires suivants : AGF, APAVE,
ARCELOR, GDF, TOTAL, SNCF, INERIS
et l’association des Anciens Elèves de
l’Ecole des Mines de Paris.
La Chaire, animée par le Pr Erik Hollnagel
et deux assistants, est localisée au sein
du Pôle Cindyniques à Sophia Antipolis.
Des informations plus détaillées sont
disponibles sur le site Internet suivant :
http://www.cindy.ensmp.fr
Contact :
Franck Guarnieu
ENSMP - Pôle Cindyniques
Rue Claude Daunesse
BP 207
06904 Sophia Antipolis CEDEX
E-mail : franck.guarnieu@ensmp.fr
Le CETIM et l’UTC renforcent leurs
liens
Le Centre d’études techniques de
l ’ industrie mécanique (CETIM) et
l’Université de technologie de Compiègne
(UTC) ont décidé, une nouvelle fois,
de renforcer leur collaboration. Une
convention cadre a été signée le 16
novembre dernier par le président de
l’université et le directeur général du
CETIM autour de quatre thèmes : le
réseau vibro-acoustique, la fatigue, les
matériaux innovants et la mécatronique.
L’objectif de cette association est
de bâtir un réseau de ressources
technologiques en mécanique s’appuyant
sur les compétences en recherche des
universités, les capacités de transfert
technologique du CETIM et la proximité
des industriels.
Pour en savoir plus, vous pouvez contacter :
Pascal Souquet
CETIM
Tél. : 03 44 67 36 82
E-mail : pascal.souquet@cetim.fr
n
Vue schématique des courants de la couche de surface (en rouge) et de subsurface (en bleu)
dans le Pacifique tropical. On distingue le Courant Equatorial Sud (CES) qui, lorsqu’il arrive
sur le bord ouest (W) alimente les deux Courants de Bord Ouest (CBO) et le Sous Courant
Equatorial (SCE). Ce dernier coule le long de la thermocline (trait bleu incliné) dans le sens
opposé au Courant Equatorial Sud. Sous le Sous Courant Equatorial se trouvent le Courant
Equatorial Intermédiaire (CEI) et le Courant Equatorial Intermédiaire Profond (CEIP) entre
environ 300 et 1200 m de profondeur. Ces deux derniers courants (CEI et CEIP) se sont
renversés entre octobre 1999 et avril 2000 pour des raisons encore inexpliquées © IRD