Page 41 - base

Version HTML de base

40
Spécial “ bruits de chantier ”
Acoustique
&
Techniques n° 46-47
Conclusion
Je voulais préciser en conclusion que rien n’a été simple
au départ, car tout ce qui est nouveau entraîne forcément
des hésitations. Nous n’avons pas voulu utiliser les pénalités
comme «Épée de Damoclès» sur les entreprises sous-
traitantes mais plutôt le dialogue autour de la table. Nous
avions avec elles une réunion toutes les 5 semaines - tous
les trois mois pour les riverains - consacrée uniquement aux
nuisances sonores et si on nous signalait des dérapages,
on discutait du problème avec les différentes parties. Nous
avons pu ainsi récupéré à la fin de l’opération un grand nombre
d’informations ce qui nous a permis de poser toutes les bases
de notre certification «Habitat et Environnement».
Pour finir, simultanément à la construction du Ténor, nous
avions mis en place dans le voisinage, une opération similaire
pour un investisseur privé qui n’a pas voulu que nous qualifiions
son opération.
Les chantiers étant semblables, nous avions traité avec les
mêmes entreprises pour la réalisation de l’opération. Nous
avons alors constaté que les entreprises ont d’elles-mêmes
appliquées les recommandations en matière de chantier à
faibles nuisances car elles s’y étaient retrouvées notamment
en terme d’hygiène et de sécurité.
Laetita Dureau, GTM Construction :
M. Hayne, pouvez-
vous me parler des éventuels surcoûts ou peut être des gains,
qui ont découlé de l’opération du Ténor, de quelle façon vous
l’avez exprimé dans l’appel d’offres et enfin de quelle façon
vous les avez pris en compte dans les réponses ?
Afin que la certification soit bien acceptée, nous avons
émis l’idée que chaque dépense supplémentaire devait
correspondre à une économie. Je vais reprendre l’exemple
du béton auto-plaçant. Il est bien sûr plus cher au m
3
mais
il permet l’économie d’ouvriers et de vibreurs, il économise
la location du compresseur, le fuel dans le compresseur, et
par-dessus le marché, il offre un aspect qui n’oblige pas à
ragréer et à préparer les murs pour le peintre ce qui entraîne
encore une économie. Donc, si on part de 10 euros de plus-
value pour un m
3
de béton auto-plaçant, les différentes
économies nous donnent au final un surcoût de 2 euros. La
seule dépense que nous avons ressentie totalement et sans
discussion sur cette opération a été le coût du manager
environnemental. Mais c’est ce que nous avions décidé de
payer pour fabriquer l’outil pour la suite de nos opérations.
Aujourd’hui, je suis persuadé que les labels et les certifications
environnementales vont se développer et donc se normaliser
pour un certain nombre d’opérations. On va utiliser de plus
en plus ces systèmes et méthodes qui, “et par conséquent”,
vont avoir tendance à minimiser leurs coûts et la différence
de prix va disparaître.
n
Comment gérer les bruits de chantier
Les droits et devoirs d’un maître d’ouvrage