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Actual i tés
Acoustique
&
Techniques n° 45
EN BREF
En Suisse, pas de gazouillis
d’oiseaux dans les magasins
COOP
Avec des pépiements d’oiseaux et
d’autres bruitages naturels, la direction
de COOP entendait créer une ambiance
sonore agréable dans ses magasins et
se démarquer de la concurrence. Le
concept a dû être abandonné en raison
des plaintes du personnel, qui déplorait
un fond sonore trop monotone.
Les clients ont trouvé le bruitage original
mais les employés se sont déclarés
incommodés par la répétition continuelle
de séquences identiques.
Le projet a donc été abandonné et la
musique habituelle réinstallée à la grande
satisfaction du personnel.
Les magasins COOP diffusaient jusqu’ici
chacun leur propre musique d’ambiance,
interrompue par des publicités. Les
gazouillis d’oiseaux, originellement
programmés jusqu’en automne, visaient
à offrir un fond sonore homogène à la
clientèle. Le numéro 2 du commerce de
détail entendait aussi se démarquer de
la concurrence par cette action.
Source : http://wwww.swissinfo.org,
18 septembre 2006
Détecteurs d’automobilistes trop
bruyants
En Australie, des caméras vont distribuer
automatiquement des amendes aux
automobilistes qui seront jugés comme
étant trop bruyants.
La société austral ienne Acoustic
Research Laboratories a ainsi adapté,
pour les autorités locales, un radar à
décibels. Initialement utilisé par la marine
australienne, il permettra aux autorités
de verbaliser les automobilistes trop
bruyants. Plus concrètement, le dispositif
se compose d’une caméra et d’un
microphone. Si le niveau sonore mesuré
est trop élevé, la caméra filme alors
durant 10 secondes, juste le temps de
capturer des images du véhicule fautif.
Mais rassurez-vous, le système est censé
distinguer le bruit ambiant des décibels
fautifs. La capture sonore et la vidéo
associée sont ensuite envoyées, via le
réseau Wi-Fi, à un ordinateur pouvant
stocker jusqu’à 10 000 incidents.
Source : www.generation-nt.com, mars 2006
Google à « l’écoute » des
internautes
Google, le numéro 1 des moteurs de
recherche, souhaite contextualiser et
personnaliser la publicité qu’il diffuse
sur son site en développant un petit
programme informatique qui permettra
d’écouter grâce à un microphone
les bruits ambiants autour de notre
ordinateur. Ces minuscules bribes de
l’ambiance sonore de notre domicile
captées par le micro toutes les 5
secondes, sont ensuite compressées
sous forme d’empreinte puis transmises
vers l’opérateur. Ce signal, comparé à
une multitude d’autres stockés dans
de gigantesques bases de données,
permet d’identifier le programme que
vous écoutez et à Google d’adapter les
annonces publicitaires diffusées à l’intérêt
de l’internaute/téléspectateur.
Aux dires des développeurs, ce signal,
s’il est intercepté, ne pourra – en théorie
– pas permettre de reconstituer l’original
du message. D’autant que devant cette
idée « révolutionnaire » les chercheurs
restent prudents ; Michaël Fink, de
l’Université hébraïque de Jérusalem et
promoteur du projet, pense qu’il s’agit
plutôt d’un moyen pour ouvrir les gens à
l’idée d’utiliser leur environnement sonore
comme un moyen pour questionner le
contenu du web.
Nous demandons tous à entendre…
Source : http://www.techno-science.net,
news 3104, 31 août 2006
Le cheval parle-t-il ?
Deux experts américains de l’acoustique
en sont convaincus, et ont tenté de
dégager une signification des cris du
cheval. Devant le dernier congrès de la
société américaine d’acoustique, ils ont
ainsi présenté deux variations typiques,
propres au cheval : un changement de
fréquence vers l’aigu, qui correspond à
un « intense état émotif » et un trémolo,
qui semble s’appliquer, entre autres
choses, aux salutations.
La faim et certains stress font aussi
varier les hennissements, mais l’étude
n’en est encore qu’à ses premiers pas :
des comparaisons avec le hi-han de l’âne
et les cris du zèbre sont de rigueur, pour
mieux comprendre en quoi le langage
du cheval se distingue de celui de ses
cousins.
Source : http://www.cyberpresse.ca,
rubrique Sciences, août 2006
Lecteurs MP3 : avec modération
En raison d’un usage excessif - trop fort,
trop longtemps - des lecteurs MP3, les
jeunes risquent de devenir sourds 30 ans
plus tôt que leurs parents, indique une
étude britannique réalisée par Deafness
Research UK, une organisation spécialisée
dans les problèmes de surdité.
L’étude, menée auprès d’un millier
de britanniques âgés de 16 à 60 ans,
a montré que 14 % des personnes
interrogées écoutaient leur lecteur MP3
28 heures par semaine - soit plus d’une
journée ! Par ailleurs, plus d’un tiers des
personnes avouant avoir déjà eu des
bourdonnements d’oreille après avoir
écoutés de la musique forte écoutent
leur lecteur tous les jours. Or ces
bourdonnements, ou acouphènes, sont un
signe précoce d’une ouïe endommagée,
souvent de manière définitive.
Source : Deafness Research UK,
http://www.deafnessresearch.org.uk,
25 juillet 2006