50
Approfondissons…
Acoustique
&
Techniques n° 42-43
paramètres physiques qui modifient la propagation du
bruit, à grande distance. Il s’agit essentiellement des
paramètres météorologiques (gradients de vent et de
température, turbulence,…). Les résultats apporteront
notamment une méthode d’analyse des phénomènes et
une contribution aux travaux prénormatifs. La méthode
développée pourrait, à terme, être utilisée dans les
nouvelles versions des normes nationales et européennes
de mesurage et de calcul.
Confort et qualité sonore — caractérisation
perceptive du bruit de transport ou bruit
industriel
La prise en compte de la perception du bruit de transport
ou industriel est aujourd’hui essentielle. Les équipes du
LMA, de l’INSA, de l’ENTPE, de la SNCF et d’EDF travaillent
sur ce thème.
L’objectif des études est de déterminer les relations entre
les différentes composantes d’une structure vibrante
(voiture de TGV, par ex.) et les caractéristiques perceptives
du bruit rayonné à l’intérieur ; il s’agit aussi d’identifier les
paramètres géométriques et mécaniques qui sont les plus
influents sur la perception. Les résultats obtenus apportent
une aide à la modélisation et à la conception de véhicules
ou de produits. Les études sont basées sur le couplage
entre la simulation numérique des signaux rayonnés et
l’expérimentation, d’une part et, d’autre part, la réalisation
de tests perceptifs et l’analyse de leurs résultats.
Bruit en milieu urbain — Influence du tissu
urbain sur les ambiances sonores
L’objectif général est d’étudier la relation entre morphologie
urbaine et environnement sonore et de développer des
outils d’aide à la conception des espaces de transports.
L’un des projets en cours, soutenu par le MEDD, a pour
thème la réflexion sonore due aux façades d’immeubles
et ses effets sur la représentation de l’environnement
sonore en milieu urbain. Les équipes travaillant sur ce
projet appartiennent au GRECAU, au CERMA, au LCPC et
au CSTB.
Il s’agit de mettre en évidence les caractéristiques
« physiques » de la réflexion diffuse sur le niveau de
bruit dans une rue et de déterminer les effets engendrés
sur la sensation sonore. La méthode utilisée consiste à
déterminer les lois de réflexion de façades urbaines types
(à partir de modélisation numérique et d’expérimentation)
et évaluer les effets perceptifs (tests en labo et in situ,
analyse des résultats). Les résultats apporteront une
prédiction plus fine dans les logiciels de cartographie
sonore urbaine et permettront de construire une base
de données architecturales intégrant le comportement
acoustique de façade.
Définition d’indicateurs et descripteurs de la
gêne due au bruit
Dans la Directive européenne sur le Bruit ambiant, la gêne
est évaluée à l’aide d’indicateurs de bruit (tels que le LDEN
et le Lnight). Ces indicateurs doivent être à la fois faciles à
utiliser et à interpréter, et suffisamment représentatifs des
effets du bruit perçus par les riverains.
Les études, menées dans le cadre du GDR, sur
l’élaboration d’indices sonores complémentaires à ceux
qui sont préconisés par la directive, ont aussi pour objectif
d’apporter une aide aux décideurs en matière de normes
de bruit, et aux architectes et urbanistes en matière
d’aménagement urbain (plans de déplacement dans les
villes, etc.). Plusieurs types de situations sont étudiées :
- Les situations de multiexposition ; c’est une étude menée
par l’INRETS et la SNCF, basée sur des résultats d’enquêtes
auprès de riverains soumis à la fois à des bruits routiers et
des bruits ferroviaires ;
- L’interaction entre perception visuelle et perception
sonore ; des études sont menées à l’INRETS, au CSTB,
au LMRTE et à la SNCF. L’une d’elles a pour objectif
Photo 2 : site de mesures de St Berthevin. Photo LCPC
Photo 3 : Détail d’une rame de TGV. Photo : LMA/SNCF
Photo 4 : Façades d’immeubles - Crédit : GRECAU
Présentation des actions du Groupement de Recherche n° 2493 - «Bruit des Transports»