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Actual i tés
Acoustique
&
Techniques n° 41
TECHNOLOGIES
La physique des particules mise en
musique
Une technologie optique destinée à
traquer des particules subatomiques,
les bosons, a trouvé une application
i n a t t e n d u e : s a u v e r de v i e u x
enregistrements sonores. L’équipe du
Laboratoire national de Berkeley (USA)
utilise un capteur lumineux ultrasensible
pour capturer l’image des sillons d’un
disque vinyle. Les données de ce délicat
relief sont transmises à un ordinateur qui
recrée le son en gommant les impuretés.
Le logiciel peut en effet faire la différence
entre le creux d’un sillon et celui d’une
rayure.
Les chercheurs ont ainsi obtenu des
versions numériques de grande qualité
d’enregistrements musicaux datant des
années quarante, sans crachotement ni
craquement. Cette méthode a le grand
avantage de ne pas abîmer le support
initial, contrairement à la technique
actuelle qui nécessite la lecture du disque
ou du rouleau de cire avec une pointe.
Elle peut aussi s’appliquer aux disques
cassés.
L’ équ i pe de Ber ke l ey t rava i l l e
actuellement avec la bibliothèque du
Congrès américain qui possède un vaste
catalogue de documents sonores.
Source : Cécile Dumas, Le nouvel Obs. com,
21 avril 2004
Le Statoéolien de Gual Industries :
l’éolienne urbaine
Le Statoéolien est une éolienne à axe
vertical constitué d’un stator fixe et d’un
rotor mobile qui offre la possibilité de
produire de l’énergie en milieu urbain
tout en s’intégrant esthétiquement et
techniquement aux structures bâties.
I l est adapté aux vents urbains à
fort caractère turbulent, ainsi qu’aux
contraintes architecturales modernes.
Le stator fixe de l’éolienne permet de
canaliser l’écoulement d’air sur l’intrados
des aubes du rotor tout en maintenant
celui-ci solidement afin de récupérer
tous les efforts et les vibrations
aérodynamiques qu’il génère (tourbillons
au niveau des aubes, variation cyclique
du couple appliqué à l’arbre…)
Les aubes du rotor ont été conçues
de manière à générer le maximum de
portance qu’elle que soit leur position
par rapport au vent incident. Leur
forme résulte d’études aérodynamiques
complexes réalisées par le laboratoire de
modélisation et de simulation numérique
en mécanique et le BET Optiflow, tous
deux situés à Marseille.
La maison pilote de Caves (11) ou l’on peut
voir le Statoéolien en fonctionnement a permis
de constater son absence de nuisance sonore
Le Statoéolien fonctionne en couple et
non en vitesse de rotation, ce qui élimine
les vibrations et réduit considérable les
efforts centrifuges. Sa structure tubulaire
ne génère que très peu de vibrations et
des suspensions élastomères filtrant les
vibrations que pourraient être transmises
au bâtiment. Il en résulte un niveau sonore
en fonctionnement très faible voire nul.
Le premier modèle du Statoéolien GSE
3 a été intégré à une maison individuelle
bioclimatique en 2004 à Caves dans
l’Aude.
GUAL Industrie
Espace Entreprise Méditerranée
Plein Sud Entreprise
Avenue Gustave Eiffel
66600 Rivesaltes
Tél. : +33 4 68643105
Fax : +33 4 68648586
Mobile : +33 6 71761249
E-mail : gual-industrie@wanadoo.fr
Un bruit de fond vaut mieux qu’un
tremblement de terre
Des chercheurs du CNRS et de l’Université
du Colorado ont cartographié le sous-
sol californien à partir du bruit de fond
enregistré par un réseau de stations
sismologiques. Grâce à cette méthode,
employée pour la première fois, ils ne sont
plus obligés d’attendre les tremblements
de terre pour connapitre la réponse du
sous-sol aux ondes sismiques et en faire
des cartes.
Rappelons qu’un tremblement de terre
déclenche des ondes sismiques, qui
se propagent dans le sol et le font
bouger. La trajectoire et la vitesse
des ondes dépendent de la nature du
sous-sol. En analysant ces ondes, les
géophysiciens peuvent donc déduire la
nature du sous-sol.
Les chercheurs ont démontré qu’à partir
du bruit enregistré par deux stations
A et B, on peut, par un traitement
mathématique, en déduire la réponse
sismique que l’on aurait enregistré en A
s’il y avait eu un tremblement de terre
en B. Ils ont ainsi considéré tous les
couples de stations possibles et en ont
déduit la réponse sismique du sous-sol
comme s’il y avait eu un tremblement
de terre à chaque station. Ces données
sont plus complètes que celles qu’ils
auraient obtenu au fil des décennies,
car les tremblements de terre ne sont
jamais répartis de façon homogène sur
le territoire. Ils ont ainsi cartographié
toute la région, avec une résolution
spatiale bien supérieure à celle obtenue
par enregistrement des séismes et sur
une profondeur de 20 kilomètres (voir
la figure). Selon Richard Weaver, de
l’Université de l’Illinois, cette nouvelle
méthode de cartographie du sous-
sol pourrait aussi servir à l’exploration
pétrolière.
Sur cette carte du sous-sol sud-
californien, à une profondeur de 20
kilomètres de la surface, on distingue
le bassin sédimentaire de la vallée de
Sacramento (en rouge, au sud de San
Fransisco) et le massif granitique de
la Sierra Nevada (zone bleue en haut).
Du rouge au bleu, l’échelle de couleur
représente la vitesse croissante des
ondes sismiques.
Source : Le journal du CNRS, mars 2005