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n° 131
12.2010
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Écho des villes
22
le magazine de l’environnement sonore
Echo Bruit
La mairie de Toulouse vient de recruter
six « chuteurs », des médiateurs
chargés d’intervenir en cas de plainte
pour tapage nocturne, dans une ville à
la réputation festive liée à ses plus de
100 000 étudiants. Toulouse est une
ville où on fait la fête et on a la volonté
qu’elle soit à la fois festive et tranquille.
Aujourd’hui, il y a de nouveaux métiers
à inventer pour construire la tranquillité
publique. C’est dans cet esprit que la
ville a lancé l’idée des « médiateurs-
chuteurs ».
Les six médiateurs chargés de faire
baisser le niveau sonore des fêtards
ont commencé leur activité début
novembre. Ils sont rattachés à l’Office
de la tranquillité, un organisme
municipal créé il y a un an pour
recueillir les doléances des Toulousains
24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 (voir
EB126 p.50).
Ils interviennent sur la base des appels
reçus par l’Office de la tranquillité, une
plate-forme qui réceptionne et analyse
les demandes des habitants, dont une
grande partie sont liées au bruit.
La loi anti-tabac a poussé dans la rue
les fumeurs, occasionnant une gêne
pour les riverains. Dans ce cas, il n’est
pas nécessaire de mobiliser la police.
La diversité des problématiques mérite,
selon Pierre Cohen, député maire de
Toulouse,
« des métiers autres que la
police ou les éducateurs dont ce n’est
pas le boulot »
.
Cette solution, importée de Lausanne,
en Suisse, Ville qui a eu la première
l’idée des « chuteurs » postés à la sortie
des boîtes de nuit devrait contenter les
Toulousains.
Pour en savoir plus :
www.toulouse.fr
n
Ville centre d’une Communauté
d’agglomération de près de 400 000
habi tants, deuxième métropole
rhônalpine après Lyon, Grenoble doit
une grande partie de son attractivité
et de sa dimension touristique
au dynamisme de ses acteurs
économiques et culturels. Elle accueille
une importante population étudiante
de plus de 60000 personnes.
Comme dans la plupart des grandes
agglomérations, l’animation de la
vie nocturne tend à se concentrer
au centre-ville, notamment dans le
cœur historique de la ville où se situe
la majeure partie des Cafés Hôtels
Restaurants (CHR).
Ainsi, si la vie nocturne tient une place
prépondérante dans la notoriété et
l’animation grenobloises, elle est
de plus en plus source de tensions
avec des conflits d’usage au centre-
ville. C’est pourquoi une démarche
de mobilisation impliquant CHR et
habitants a été lancée dans l’objectif
de tirer le meilleur parti d’un centre-
ville vivant, animé mais respectueux
du cadre de vie des habitants. Elle a
TOULOUSE embauche des
chuteurs
Fonctionnement de l’Office de la tranquillité
GRENOBLE pour la qualité de la
vie nocturne
Une charte pour la qualité de la vie nocturne vient d’être
signée à Grenoble qui engage la Ville, l’État et les cafés du
centre-ville…