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Echo Bruit
n° 129
06.2010
g
Actualités
7
le magazine de l’environnement sonore
volume sonore des écrans publicitaires
de TF1, France 2, France 3 et M6
dépassaient le volume sonore moyen
du programme les précédant.
Mais malgré les mises en garde du CSA
en 2006, rien ne semble avoir changé
et l’article 14 du décret 92-280 du
27 mars 1992 relatif à la publicité, au
parrainage et au télé-achat qui stipule
que le volume sonore des pubs « ne
doit pas excéder le volume sonore
moyen du reste du programme » n’est
pas respecté. L’article de loi ajouté
au « Grenelle 2 » fait donc doublon,
se contentant d’inscrire dans la loi
une disposition réglementaire, mais il
pourrait pousser les chaînes à faire des
efforts.
Pour en savoir plus :
www.csa.fr
n
La chasse au
« Mosquito »
continue
L ’Assemblée par lementai re du
Conseil de l’Europe (APCE) a appelé
à l’interdiction de tous les appareils
acoustiques discriminatoires contre
les jeunes comme le dispositif de type
« Mosquito » qui a pour but d’empêcher
les jeunes de « traîner », en produisant
un signal sonore à haute fréquence,
audible par presque tous les jeunes
de moins de 20 ans mais difficilement
perceptible par les personnes de plus
de 25 ans.
Dans une recommandation adoptée
aujourd’hui à l’unanimité, sur la base
d’un rapport de Piotr Wach (Pologne,
PPE/DC), l’Assemblée – qui réunit
des parlementaires des 47 États
membres du Conseil de l’Europe – a
déclaré que ce dispositif extrêmement
« nocif » constituait une discrimination
à l’égard des jeunes, les traitant
comme des « oiseaux ou des insectes
indésirables ».
Les députés ont voté le 7 mai dernier
une disposition qui fait suite à un
amendement déposé par le député
Stéphane Demilly : « Les chaînes de
télévision respectent un volume sonore
égal, qu’il s’agisse des programmes
télévisés ou des pages d’écrans
publicitaires. »
Cet amendement réac t i ve un
vieux débat. En 1994, le CSA et les
diffuseurs hertziens nationaux étaient
convenus de réaliser une étude afin de
déterminer les paramètres techniques
qui devaient s’imposer à l’ensemble
des diffuseurs, en vue de ramener le
volume sonore des écrans publicitaires
au niveau du volume moyen du reste du
programme. En parallèle, une série de
tests acoustiques avaient été réalisés
auprès d’un échantillon représentatif
de la population. Ces travaux avaient
permis au Conseil d’obtenir des
chaînes qu’elles portent une plus
grande attention à cet aspect de leurs
programmes.

Des téléspectateurs se
plaignant toujours du volume sonore
excessif des écrans, le Conseil a décidé,
début 2003, d’engager une nouvelle
étude pour mesurer les éventuels
dépassements.
 Les conclusions étaient
sans appel : dans 50 % des cas, le
GRENELLE 2 : les députés
interdisent la pub trop forte