Echo Bruit
n° 129
06.2010
g
Dossier :
Colloque “Zones calmes”
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le magazine de l’environnement sonore
Hambourg est à la fois une ville et un état. Elle est donc
responsable de son plan d’action concernant la directive
sur le bruit et l’environnement. Le plan d’action a débuté
en 2008.
Dans ce plan, on distingue 4 types de zones calmes :
• zones très vertes,
• zones rurales,
• zones à la limite de la ville,
• oasis urbains.
L’article 9 de la directive Européenne 2002/49 relative à
l’évaluation et à la gestion du bruit dans l’environnement
demande aux États membres de veiller à ce que les cartes
de bruit stratégiques qu’ils ont établies et, le cas échéant,
approuvées, ainsi que les plans d’action qu’ils ont arrêtés,
soient rendus accessibles et diffusés au public. Cette demande
a conduit à s’interroger sur la manière de communiquer :
• Quel média est le plus adapté et le plus accessible pour
informer le grand public?
• Comment informer le public simplement et clairement ?
• Qui est responsable de l’information du public?
Sachant qu’en Europe la moitié seulement de la population
a accès à Internet (55 % en Allemagne, 48 % en France et
40 % en Espagne), il était donc nécessaire de trouver d’autres
moyens de communication (presse écrite et télévisée,
brochures d’information, enquêtes, réunions participatives…).
La directive demande, non seulement, une information
du public ce qui est relativement facile à organiser, mais
également sa participation à la préparation et à l’examen
des plans d’action ou à la définition des zones calmes est
plus compliquée à mettre en œuvre. Hambourg a donc choisi
d’organiser des réunions avec la population. Ce programme
participatif a débuté en 2009.
Hambourg compte sept millions d’habitants répartis sur sept
districts. Le public a été convoqué par voie de presse, par des
affiches, par Internet afin de participer à des présentations sur
le bruit. Une exposition sur la directive européenne ainsi que
plus généralement sur le thème du bruit dans l’environnement
a été proposée au public.
Un travail de proximité avec des consultations dans les écoles
a été mené. Les maires des districts étaient présents. Les
habitants ont été très contents de participer à ces réunions
d’information. Ainsi ce sont neuf réunions qui ont été tenues et
qui ont attiré environ mille participants. Trente-six groupes de
travail ont été constitués. Mille sites ont été référencés comme
étant bruyants. L’ensemble des remarques a été cartographié.
Les experts ont en effet travaillé sur la base des remarques
formulées lors des réunions participatives et répondu aux
personnes qui ont soumis des propositions.
Lors de la clôture de cette étape de travail, les conclusions
seront présentées au public lors de nouvelles réunions afin
de travailler à l’avancement des différentes propositions.
Les bruits référencés sont pour la majeure partie les bruits
autoroutiers suivis par les bruits ferrés puis les bruits d’avions
avant les bruits industriels.
Troisième table ronde :
Une nécessaire implication des habitants
Groupes de travail sur les zones
calmes dans le cadre de réunions
publiques à Hambourg
Margit BONACKER,
BE Konsalt,
Hambourg