Echo Bruit
n° 129
06.2010
g
Dossier :
Colloque “Zones calmes”
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le magazine de l’environnement sonore
L’agglomération rennaise compte 37 communes pour 400000
habitants. Elle connaît une forte croissance qui nécessite
de s’interroger sur la maîtrise de son urbanisation. Rennes
Métropole possède les compétences d’une communauté
d’agglomération « classique ». Néanmoins, elle n’a pas la
compétence « voirie », ce qui place Rennes Métropole dans
une situation ambiguë vis-à-vis de la gestion du bruit des
transports. Le réseau d’infrastructures (fer et routes) en
étoile avec un bouclage de rocades et de deuxième ceinture
de départementales est un autre élément important à prendre
en compte dans l’organisation du territoire.
Pourquoi la Ville Archipel ?
Depuis les années quatre-vingts, le développement de Rennes
s’organise de façon multipolaire : Rennes de « Ville centre »
est devenue « Ville Archipel » avec une « constellation de
communes satellites » qui progressivement ont pris de
l’importance.
Afin de préserver leur identité et la qualité de vie dans
l’agglomération, des ceintures vertes ont été préservées.
Elles sont importantes pour l’équilibre ville-campagne et
également dans l’approche « bruit ». Le développement
s’opère désormais de plus en plus à l’extérieur de la première
ceinture, voire de la seconde.
Ce principe d’urbanisation de la ville Archipel est traduit par
le SCoT qui prévoit des zones de développement. Les secteurs
potentiels d’expansion permettent de maîtriser les évolutions
urbanistiques et ainsi protéger les zones calmes.
Après une période de réflexion sur la mise en place de la
directive européenne et des études préliminaires, Rennes
Métropole s’est engagée, fin 2007, à réaliser ses cartes de
bruit et son PPBE. Pour cela la communauté d’agglomération
s’est adjoint la collaboration d’« Eurobruit collectivités », outil
d’aide à la décision dans la politique de gestion du bruit des
villes, qui regroupe trois sociétés indépendantes :
• Brüel & Kjaer
, fabricant de sonomètres et fournisseur de
logiciels de calcul de propagation du son en extérieur,
• et deux bureaux d’études indépendants que sont :
Impédance
, plutôt spécialisé vers la cartographie, et
Acoustique et Conseil
qui a une expérience des plans
municipaux de lutte contre le bruit dont la philosophie
est assez proche de celle des PPBE.
La carte de bruit et un avant-projet de PPBE ont été réalisés
entre fin 2007 et début 2009. L’objectif est que, d’ici la fin
de l’année 2010, les PPBE des différentes autorités — État,
Conseil général d’Ille-et-Vilaine — soient approuvés.
L’agglomération de Rennes est globalement en situation
privilégiée avec moins de 1 % de sa population exposée à des
seuils supérieurs aux valeurs limites de 68 dB (A) et environ
5 % seulement à des niveaux supérieurs à 65 dB (A) en Lden.
La rocade, qui est l’infrastructure la plus bruyante, génère
des nuisances relatives, grâce aux protections acoustiques
Première table ronde :
Propositions de définitions et méthodologie de mise en œuvre
Quelles zones calmes dans la ville
archipel ?
Roland GICQUEL,
Rennes Métropole
Éric GAUCHER,
BE Acoustique et conseil