Echo Bruit
n° 129
06.2010
g
Actualités
le magazine de l’environnement sonore
Selon lui, il faut distinguer deux
situations : « Il y a des entraîneurs qui
poussent à ça. Quand c’est appris,
comme on le voit dans certaines
académies, cela touche au rituel, voire
à la superstition, avec l’idée que si on
ne crie pas, on ne va pas bien jouer. »
Deuxième raison avancée, lorsque le
cri est quasi inconscient, en tout cas
plus naturel. C’est alors « une forme
d’animalité qui s’exprime. Là, on est
dans l’idée d’aller au bout de son geste,
au bout de son instinct », poursuit
le psychologue. Il y aurait donc deux
explications à ces cris : la force de
l’habitude ou la démonstration d’une
immense rage de vaincre.
Et l’impact sur le jeu?
Selon une étude
du Dr Dennis O’Connell, les bénéfices du
cri sur le court sont réels. Ce professeur
de physiothérapie à l’Université Hardin-
Simmons, à Abilene (Texas), estime
qu’une joueuse augmente la vitesse de
son service de plus de 4 miles par heure
— soit plus de 6,4 km/h — lorsqu’elle
crie au moment de frapper !
À ce jour, rien ne réprime les cris dans
le règlement officiel. L’arbitre peut
simplement rappeler à l’ordre un joueur
qui crierait dans le but de déstabiliser
son adversaire. Reste à savoir, et c’est
tout le problème, si le cri est naturel ou
tactique.
n
L’exposition prolongée à des sons
élevés, amène, non seulement à la perte
auditive, mais également au stress,
et même à l’insomnie pour 73 % des
personnes sondées. Voici la conclusion
d’une étude menée par Hear the World,
l’initiative mondiale créée par Phonak,
spécialiste des systèmes de correction
auditive.
L’étude internationale menée dans
plusieurs pays, auprès de 4 405
personnes (entre 14 et 65 ans, en
France, aux États-Unis, en Suisse,
en Allemagne, en Italie et en Grande
Bretagne) montre que près de 50 %
des personnes interrogées se sont déjà
senties gênées et agacées par le bruit.
Selon l ’ Institut Better Hearing,
10 millions d’Américains ont déjà
souffert de dommages dus au bruit et
30 millions sont exposés tous les jours
à des niveaux sonores dangereux, et
plus de 800 millions de personnes
à travers le monde vivent avec une
perte auditive.
« En dehors du cadre
professionnel, l’impact du bruit sur
l’audition est souvent sous-estimé
car les effets négatifs apparaissent
graduellement. Pour cette raison,
beaucoup de personnes ne font pas
grand-chose pour prévenir la perte
auditive qui fait naturellement partie
de leur vie, en partie due à leur
environnement sonore », explique le Dr
Craig Kasper, Responsable du Service
d’audiologie du Audio Help Hearing
Centers (États-Unis).
Selon l’étude de Hear the World, les
cinq bruits causant le plus d’agacement
sont :
• Les personnes écoutant de la musique
sans écouteurs dans les transports en
communs ou dans tout environnement
clos,
• Les bruits de construction et les lieux
de travail,
• Les personnes utilisant leur téléphone
portable dans les transports en
commun ou dans tout environnement
restreint,
• Les animaux (aboiements…),
• Les bruits de la rue (voitures,
motocyclettes, camions…),
www.hear-the-world.com
n
Volume – What You
See Is What You
Hear
VOLUME — sous-titre : What you see is what
you hear — le premier numéro de la revue
d’art contemporain spécialisée sur le son et
les relations complexes entre motifs sonores
et plastiques. Ni revue musicale, ni revue d’art
sonore, Volume envisage le son du point de vue
des arts plastiques.
Si l’histoire des relations entre le son et l’art n’est
pas récente, ces dernières années ont vu se multiplier
œuvres, expositions, publications et autres événements
dont le contenu esthétique et théorique témoigne d’un
intérêt croissant pour ce médium et la diversité de ses
usages. À travers un large éventail de contributions
critiques et artistiques, Volume entend constituer
une plate-forme d’observation et d’analyse de cette
dynamique, tout en veillant à la replacer dans une
perspective historique.
Ce premier numéro interroge les frontières souvent
troubles entre l’art sonore et l’art contemporain
intégrant le son comme médium ou simple référent. Il
en aborde par ailleurs la dimension figurative à travers
ses représentations picturales, photographiques ou
sculpturales pouvant se démarquer, par leur mutisme,
de considérations strictement sonores. Enfin, certains
textes en explorent la dimension temporelle. Autant
d’orientations qui laissent entrevoir l’étendue des
territoires mêlés du son et des arts plastiques.
Edition bilingue (français / anglais) — 112 pages — 18 euros
Diffusion : www.lespressesdureel.com
Pour en savoir plus : www.revuevolume.fr
VIENT DE PARAÎTRE
Hear the World mène l’enquête
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