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Echo Bruit
n° 125
06.2009
g
Actualités
2
le magazine de l’environnement sonore
de personnes habitant une maison
individuelle en grande couronne et
gênées plus spécifiquement par le bruit
du trafic aérien.
Par ai l leurs, la gêne est aussi
particulièrement ressentie par les
personnes insatisfaites de leur
logement et/ou de leur quartier, que
des sources de nuisances sonores
soient présentes à proximité ou non.
Ceci souligne que le bruit est une
composante forte de la qualité de vie.
La circulation routière est la première
source de gêne, en Ile-de-France
comme en province : près de 50 % des
Franciliens et des Provinciaux gênés
par le bruit à leur domicile citent la
circulation routière comme source de
leur gêne. Par ailleurs, des gênes liées
aux bruits du voisinage et du trafic
aérien sont plus fréquemment reportées
en Ile-de-France (respectivement 39 %
et 19 %) qu’en province (respectivement
34 % et 7 %).
De plus, 35 % des Franciliens déclarent
travailler dans un milieu professionnel
bruyant, notamment les plus jeunes,
les personnes les moins diplômées
et en particulier les ouvriers. Le
cumul des nuisances sonores fait que
ces personnes se trouvent souvent
également gênées à leur domicile (11 %
de personnes gênées souvent ou en
permanence).
Bien que les deux tiers des Franciliens
considèrent que le bruit a un impact
sur la santé et qu’un quart des
Franciliens en a déjà ressenti les effets,
le risque sanitaire lié au bruit n’est pas
considéré avec la même inquiétude
que celle entourant d’autres types
de nuisances, comme la pollution
atmosphérique. Une des raisons
pourrait être que le bruit ne conduit
pas à des événements catastrophiques
non-maîtrisables et ne compromet pas
les éléments fondamentaux de la vie
que sont l’air et l’eau.
Selon les Franciliens, les acteurs les
mieux placés pour lutter contre le
bruit sont tout d’abord chacun d’entre
Il ressort du rapport de l’ORS sur
la perception du bruit en Ile-de-
France qu’une très large majorité des
Franciliens est gênée par le bruit : 71 %
se déclarent gênés à leur domicile. De
plus, pour un Francilien sur quatre,
cette gêne est ressentie souvent ou en
permanence (contre 13 % en province).
La gêne ressentie au domicile est
significativement plus importante en
Ile-de-France qu’en province urbaine,
mais aussi à Paris qu’en grande
couronne, ce qui montre clairement
l’effet du degré d’urbanisation. Les
personnes les plus gênées sont celles
qui habitent dans des immeubles
col l ec t i f s , s i tués à prox imi té
d’infrastructures bruyantes telles
qu’une voie à grande circulation.
Les personnes ayant les revenus les
plus faibles sont significativement plus
gênées par le bruit à leur domicile que
celles ayant les revenus les plus élevés.
Il s’agit souvent des personnes habitant
dans de petits logements, dans des
immeubles collectifs urbains, situés à
proximité d’installations bruyantes et
polluantes. Néanmoins, la proportion
de personnes aisées ressentant de la
gêne liée au bruit n’est pas négligeable :
il s’agit d’habitants de Paris intra muros
et ayant des revenus élevés, ou encore
La perception du bruit
en Ile-de-France
L’ORS Ile-de-France, Observatoire Régional de la Santé
en Ile-de-France, a publié en mars 2009 l’étude « Les
perceptions du bruit en Ile-de-France », qui exploite
au niveau régional les résultats du Baromètre Santé
Environnement* 2007 de l’INPES, Institut National de
Prévention et d’Éducation pour la Santé.