Echo Bruit
n° 123-124
03.2009
g
Actualités
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le magazine de l’environnement sonore
Lancée en commun avec le secrétaire
d’État chargé des Transpor ts,
Dominique Bussereau, cette étude,
selon Nathalie Kociusko-Morizet,
permettra par exemple à « des riverains
subissant à la fois la proximité d’une
autoroute et d’une ligne TGV de prendre
en compte le cocktail de pollutions
qu’ils subissent ».
À noter également le lancement
l’an prochain d’un programme de
surveillance sanitaire autour des
trois principaux aéroports parisiens,
à savoir Orly, Roissy et le Bourget.
Jusqu’en 2011, ce programme baptisé
SURVOL aura vocation à « mesurer
les nuisances environnementales
et les effets sanitaires subis par les
riverains ». Cette décision fait suite à la
publication d’un programme d’études
environnementales et sanitaires
mené à Champlan (Essonne). Dans
cette commune, le cumul de multiples
sources de pollution – autoroutes,
avions à basse altitude, lignes à très
haute tension, incinérateur –, sur
un territoire très restreint, constitue
une configuration environnementale
potentiellement pathogène. Réalisées
entre 2005 à 2007 par un comité
scientifique constitué de l’Ademe,
de l’Institut de veille sanitaire (InVS),
d’Airparif et de l’Agence française de
sécurité sanitaire de l’environnement
et du travail (Afsset), ces études
ont permis d’identifier les sources
principales, de mesurer, modéliser et
cartographier la pollution de l’air, le
bruit, les ondes électromagnétiques,
mais aussi la perception des nuisances
par la population. Elles n’ont en
revanche pas permis de répondre à la
question de l’impact sur la santé du
cumul des nuisances.
Enfin, un travail de prévention sera
mené en direction des publ ics
sensibles, en fonction de leur
exposition à telle ou telle nuisance :
« après avoir édité un guide détaillant
les mesures à adopter pour améliorer
la qualité de l’air intérieur dans les
lieux accueillant des enfants, je vais
lancer un guide similaire destiné au
grand public pour les logements,
la voiture et l’exposition aux ondes
électromagnétiques », a indiqué la
secrétaire d’État.
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Bientôt des cartes des points
noirs de la pollution
La secrétaire d’État à l’Écologie a annoncé le lancement
dès 2009 de cartes des points noirs environnementaux
prenant notamment en compte les nuisances sonores,
la qualité de l’air et la pollution électromagnétique.
Champlan : Des nuisances sonores situées au-delà de la valeur limite
Concernant le bruit subi par les Champlanais, deux sources sonores apparaissent prépondérantes : le trafic routier et le
trafic aérien. Il en résulte des niveaux sonores préoccupants, selon Emmanuel Thibier, chargé de mission bruit à l’ADEME.
Ainsi, 100 % de la population de Champlan est exposée à des niveaux sonores provenant du trafic aérien compris entre
55 et 70 dB, ce qui est supérieur à la limite de 55 dB. Concernant les nuisances causées par les voitures, 12 % des
Champlanais sont soumis à un niveau supérieur à la limite de 68 dB. En cumulant les différentes nuisances sonores,
l’étude révèle que tous les habitants de la commune sont soumis à des valeurs supérieures à 55 dB.
Évaluation des nuisances sonores :
http://www.ville-champlan.fr/content/upload/
ADEME %20Bruit20Champlan.pdf
Bruit toutes sources moyen la nuit Ln