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Echo Bruit
n° 122
09.2008
g
Écho des villes
63
le magazine de l’environnement sonore
Bruxelles est une région urbaine
dynamique. Activités économiques,
loisirs, déplacements… toutes ces
caractéristiques, en font une ville
attrayante mais ces activités génèrent
inévitablement du bruit. C’est pourquoi
la Région de Bruxelles-Capitale propose
un nouveau plan de prévention et de
lutte contre le bruit en milieu urbain.
Au travers de ce plan, elle s’engage
pour chacune des principales sources
de bruit à mener des actions visant
à réduire tant que possible les
nuisances sonores. Cependant, ce
plan ne pourra être vraiment efficace
qu’avec la participation des tous les
citoyens. C’est pourquoi Bruxelles
environnement, avant que le projet
définitif de ce plan ne soit adopté, lance
une enquête publique du 15 octobre
jusqu’au 15 décembre.
Le plan de lutte contre le bruit en
milieu urbain 2000-2005, premier
plan pour la Région de Bruxelles-
Capitale, s’attaquait à toutes les
sources de bruit. Il reposait sur une
approche prospective et intégrée dont
un élément essentiel est sans conteste
l’expertise technique nécessaire pour
maîtriser les phénomènes de bruit. Il
visait principalement à dresser une
image précise de la situation existante,
à mettre au point des instruments
de gestion et à tester leur mise en
application. Au cours de sa mise en
œuvre, plusieurs actions sont devenues
récurrentes, particulièrement dans
le domaine du bruit des transports,
d’autres ont eu plus de mal à se
concrétiser, faute de cadre précis.
Au j ou rd ’ hu i , l ’ expé r i ence du
premier plan confrontée à la gestion
quotidienne du bruit urbain montre
que certaines mesures doivent être
renforcées. Ainsi, le nouveau plan
réaffirme les principes d’actions du
plan précédent et permet d’ajuster
un certain nombre de procédures. Il
intègre l’évolution des dispositions
réglementaires en particulier au
niveau européen. Il met l’accent sur
les initiatives pouvant directement
être prises en charge par les pouvoirs
publics. Il vise enfin à développer
des synergies avec les autres plans
régionaux et accorde une attention
particulière à l’interaction de ses
mesures avec ces autres plans, comme
le Plan Régional d’Affectation du Sol, le
Plan Iris des Déplacements, les plans à
thématique environnementale, etc.
Si comme pour le premier plan bruit
tous les domaines d’actions sont
couverts, des accents particuliers
ont été donnés dans ce nouveau plan
compte tenu de l’impact important
du bruit routier qui atteint l’ensemble
du territoire régional et plus de 28%
de la population et compte tenu de
l’augmentation des plaintes liées aux
sources ponctuelles, en particulier
celles des installations HVAC.
Pour atteindre ces objectifs, la Région
souhaite approfondir la notion de zones
calmes, conformément à la Directive
2002/49/CE et la notion de capacité
environnementale des voiries. En
parallèle, elle entend également veiller
au confort acoustique des logements
et à la promotion de nouvelles
technologies en particulier celles
respectueuses de l’environnement.
En matière d’intervention, la Région
mettra en place un observatoire de suivi
des plaintes et privilégiera le recours à
la médiation pour résoudre les conflits
liés au bruit de voisinage. Elle aura
enfin l’objectif de mettre à jour de façon
permanente les données disponibles,
d’assurer le suivi des nuisances et de
fournir à la population des informations
les plus précises possible.
Le nouveau plan s’articule ainsi
autour de 10 axes :
• Un cadre de référence de plus en plus
précis, à savoir l’harmonisation et la
définition de nouveaux indicateurs, la
mise à jour des cadastres de bruit, le
suivi des stations de mesures.
« Plan Bruit »
Bruxelles environnement mène
l’enquête