Echo Bruit
n° 121
06.2008
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Actualités
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le magazine de l’environnement sonore
ferroviaire est responsable à lui seul
d’environ un milliard de Francs suisses
de dépenses par an. La perte de valeur
des biens immobiliers représente
90 % de cette somme, les 10 % restants
correspondant aux dépenses de santé.
Ce montant ne prend pas en compte les
nuisances sonores causées par exemple
par l’aviation et l’industrie, ni la perte
d’attractivité des sites touristiques.
En comparaison, seulement 160
millions de Francs Suisse sont investis
annuellement dans la lutte contre le
bruit lié au trafic routier, selon l’Office
fédéral de l’environnement (OFEV).
En regard de ces chiffres, la Commission
fédérale pour la lutte contre le bruit
demande instamment à la Confédération
et aux cantons d’appliquer plus
efficacement le principe de causalité
(principe du pollueur-payeur), selon
lequel les coûts engendrés par le bruit
devraient être pris en charge autant
que possible par ceux qui l’émettent.
Ainsi seulement, les émetteurs de
bruit auront un intérêt à réduire leurs
émissions. La Commission fédérale
pour la lutte contre bruit estime qu’il
est inéquitable et économiquement
dommageable que ces frais continuent
à être assumés par la collectivité.
n
correspondance (géographique ou
thématique) avec les documents
écoutés.
« Territoires sonores » est également
un outil de formation et d’éducation
populaire à l’utilisation du média
sonore. Il a déjà permis à un certain
nombre de bénévoles (étudiants,
jeunes chercheurs, animateurs,
responsables mul t imédia…) de
découvrir les techniques de prise de
son et de montage et de s’initier à cet
artisanat qu’est la création sonore et
radiophonique. Ces connaissances ont
vocation à essaimer, permettant ainsi
à un nombre croissant de citoyens de
découvrir le média sonore, outil mal
connu de culture et de lien social.
Un espace de mise en commun des
compétences a été créé sous le nom
de «Guides des baladocréateurs
sonores».
Les documents sont diffusés sur le site :
www.territoires-sonores.net
n
Le bruit a de nombreuses sources, mais
essentiellement deux conséquences :
il porte atteinte au bien-être et à la
santé de la population, et il diminue
l’attractivité de l’habitat. Ces nuisances
ont un coût : augmentation des
maladies, des dépenses pour frais
médicaux et des absences au travail,
mais également perte de la valeur
locative des logements situés dans un
environnement bruyant.
Selon une estimation de l’Office fédéral
du développement territorial (ARE),
le bruit imputable au trafic routier et
SUISSE : Les coûts liés aux
nuisances sonores doivent être
couverts par les émetteurs de
bruit
À l’occasion de la journée contre le bruit du 16 avril
2008, la Commission fédérale Suisse pour la lutte
contre bruit demande que les coûts du bruit soient pris
en charge par ceux qui en sont la cause.