Echo Bruit
n° 120
03.2008
g
Santé
61
le magazine de l’environnement sonore
tension artérielle et le cortisol salivaire
ont été mesurés tandis que les élèves
avaient à répondre à un questionnaire
sur les perturbations et les symptômes.
De plus, au cours de la première et
dernière semaine, un test normalisé
portant sur des indicateurs émotionnels
a été appliqué ; au total 28 indicateurs
répartis dans 5 catégories ont été
considérés (impulsivité, insécurité,
anxiété, timidité et agressivité).
Les niveaux sonores équivalents
mesurés quotidiennement dans les
classes ont varié de 59 à 87 dB (A).
Les chercheurs ont constaté que ces
niveaux étaient nettement associés
à une augmentation de la prévalence
des symptômes de fatigue, des maux
de tête et à une baisse de la variabilité
diurne du cortisol.
Quant à la tension artérielle et aux
indicateurs émotionnels, ils ne sont
pas directement associés à des niveaux
sonores.
Cette étude montre que les niveaux
sonores observés dans les classes
en Suède pourraient avoir des effets
négatifs sur la santé puisqu’ils sont
associés directement et indirectement
aux réactions de stress chez les enfants.
Ce résultat indique que le bruit devrait
être retenu comme un facteur de risque
en milieu scolaire. Les chercheurs
suggèrent comme mesures immédiates
la réduction de la taille des classes
ainsi que des locaux dotés de matériau
absorbant. Par contre, d’autres études
seront nécessaires pour établir si
le bruit seul ou si d’autres facteurs
associés au bruit sont responsables des
réactions de stress observées.
Source : R. Wålinder, K. Gunnarsson, R.
Runeson, G. Smedje (2007).
Physiological and psychological stress
reactions in relation to classroom noise.
Scandinavian Journal of Work, Environment
& Health, 33 (4) : 260-266.
n
INSOLITE
Des balles de
tennis pour
atténuer le
bruit
Du 11 juin au 13 juillet 2007, la Banque
Nationale du Canada a proposé un
concours qui consistait à venir déposer
les vieilles balles de tennis dans les
différentes succursales du Québec. Cette
action originale avait pour objectif de
distribuer ensuite les balles recueillies
dans les écoles du Québec afin qu’elles
soient collées aux pieds de chaises des
élèves. Un geste écologique permettant
d’atténuer le bruit en classe et ainsi
favoriser un meilleur environnement
sonore pour les enfants.
Plus on donnait de balles, plus on avait
de chance de gagner. Pour chaque balle
remise, les participants recevaient un
coupon leur permettant de courir la
chance de gagner un des quatre forfaits
VIP pour la Coupe Rogers à Montréal.
Cette initiative a permis de récupérer
plus de 47 000 balles, un franc succès
pour cette première année.