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Echo Bruit
n° 120
03.2008
g
Écho des villes
17
le magazine de l’environnement sonore
gravier bleu dans un écrin de camélias
accueille différents jeux pour les
enfants et de longues banquettes de
bois permettent de s’installer dans
la végétation. Au centre, un escalier
d’eau et de pierre monte doucement
vers un bassin, où des fontaines de
brume viennent clore la perspective.
À l’ouest, une allée serpente dans un
écrin végétal luxuriant et distribue des
platelages de bois qui sont, à l’image
de nids, comme suspendus dans la
végétation… Conçus tout à la fois
comme les éléments d’une promenade
traversant la ville d’est en ouest et
comme des traits d’union entre les
rives nord et sud des voies du RER,
les trois espaces ont accueilli leurs
premiers utilisateurs fin février.
n
développement des transports urbains,
poursuite du plan vélo, aménagements
mixtes, fret ferroviaire et intermodalité…
mais aussi à travers la préservation des
espaces et ressources naturelles et
sensibles.
À l’exemple de Perpignan, et aussi
d’autres collectivités déjà engagées,
Jean-Louis BORLOO incite et soutient
toutes les agglomérations et villes de
France afin de les inciter à mettre en
œuvre le Grenelle Environnement, en
particulier à travers des programmes
opérationnels de développement
d’énergies renouvelables.
n
La ligne A du RER a été mise en
service en 1969 ; traversant la région
parisienne d’Est en Ouest, c’est une
des lignes les plus chargées au monde
en trafic voyageurs (plus d’un train par
minute aux heures de pointe). Entre
Saint-Mandé et Fontenay-sous-Bois, le
RER A circule à ciel ouvert ; en vue de
réduire ces nuisances, la RATP a élaboré
un projet alliant écrans acoustiques,
couverture des talus et couverture des
aiguillages. À Vincennes, trois zones
étaient concernées par une couverture
complète, sur une distance d’environ
100 mètres.
La réalisation a été programmée de
façon à traiter en priorité les zones
les plus exposées aux nuisances. La
première phase de travaux, visant à
couvrir les zones les plus bruyantes
de la ligne, a été réalisée dans le cadre
du contrat de plan que l’État et la
Région ont signé le 18 mai 2000, qui
étendait aux infrastructures ferrées
les actions contre les nuisances
sonores qui existaient déjà en
matière d’infrastructures routières.
Les couvertures sont constituées
d’éléments préfabriqués (poteaux
— poutres — dalles), reposant sur
des files d’appui, poteaux, et murs
de soutènement. Ces zones sont
aménagées sous la forme d’espaces
paysagers, et s’intègrent ainsi dans
leur environnement urbain. Cette
prouesse technique a été réalisée sans
interrompre la circulation du RER A.
Après la livraison des dalles de béton,
courant 2006, c’est la Ville qui a pris
le relais, avec la création sur ces trois
espaces, d’environ 3 000 m
2
chacun, de
jardins dessinés par l’agence Pena &
Peña – paysagistes connus notamment
pour la réalisation du jardin Atlantique
de la dalle de la gare Montparnasse. Les
travaux d’aménagement, d’une durée
d’un an, ont relevé plusieurs défis sur
ces espaces suspendus : tonnage limité
des engins pouvant circuler ; utilisation
de matériaux adaptés et légers ;
contraintes particulières concernant
la création des réseaux électrique et
d’alimentation en eau ; interventions
de nuit pour les travaux en bout de
dalle au-dessus des voies…
Trois jardins,
trois quartiers, trois identités
Au final, les trois espaces se font écho
tout en ayant chacun leur personnalité
propre, en fonction du contexte urbain
spécifique à chaque quartier. À l’est,
un grand plateau central recouvert de
Vincennes (94) : Les travaux
des jardins du RER se terminent
Les trois dalles qui couvrent les zones d’aiguillage
des voies du RER à Vincennes viennent d’achever leur
transformation en jardins.