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Spécial « Vibrations dans les bâtiments »
Les textes existants
Pour traiter d’une source de vibration et d’un effet parti-
culier, il est nécessaire de connaître la méthode de mesu-
rage, la quantité physique pertinente à mettre en rela-
tion avec l’effet considéré et cette relation entre quantité
physique et effet, de manière à pouvoir fixer des seuils à
ne pas dépasser. Toutes ces informations figurent dans
les textes réglementaires et normatifs existants ; nous
allons essayer de les synthétiser.
Cette section traite d’abord :
- des sources assez fortes et susceptibles d’endomma-
ger les structures des bâtiments environnants, comme les
vibrations de chantier de construction ou démolition,
- puis des sources en général plus faibles mais suscep-
tibles de gêner les personnes comme les vibrations des
transports terrestres.
Sources susceptibles d’endommager les structures
Cas français
Il y a un cadre réglementaire et normatif en France sur
le sujet avec une loi (1976) relative aux installations clas-
sées (usines, ateliers, chantiers…) et qui définit les dispo-
sitions auxquelles sont soumises ces installations et une
circulaire (1986) qui précise les règles techniques relati-
ves aux méthodes de mesurage et à l’évaluation des effets
sur les constructions.
Le mesurage des vibrations est effectué dans les 3 direc-
tions ; la position n’est pas définie précisément, mais il
faut éviter les modes propres des éléments sur lesquels
les capteurs sont fixés.
La quantité pertinente est «la vitesse particulaire» en mm/s
(enregistrement temporel de 4 à 150 Hz pour des ampli-
tudes de 0,1 mm/s à 50 mm/s).
La configuration sol-bâtiment est catégorisée avec des
catégories de construction (suivant leur vulnérabilité), des
catégories de fondation et des types de terrains.
Pour un «contrôle» réglementaire, ces classes sont regrou-
pées en 3 ensembles (constructions résistantes, sensi-
bles et très sensibles) ayant chacun ses propres seuils,
comme le montre le tableau suivant. Notons que les seuils
dépendent de la bande de fréquence considérée et du
type de vibrations (continues ou impulsionnelles). Pour
des bâtiments modernes («résistants») l’ordre de gran-
deur de seuil est d’une dizaine de mm/s.
Tabl. 1 : Valeurs limites de la vitesse particulaire (en mm/s)
Les réglementations, les normes
et les référentiels concernant
les vibrations et leur mesurage
Résumé
Cet article présente, de manière simplifiée et non exhaustive, les réglementations,
normes et référentiels concernant les vibrations et leur mesurage dans les
bâtiments, que les documents soient français, provenant d’autres pays européens
ou internationaux, et en mettant en évidence leur contenu technique. Un rapport
d’étude beaucoup plus détaillé, rédigé par le CSTB pour le Ministère de l’écologie,
du développement durable, des transports et du logement (MEDDTL) est donné en
référence [1]. Les types de vibrations considérés dans cet article sont les vibrations
environnementales comme les vibrations générées par les transports terrestres ou
les vibrations de chantier (sismique et explosions de type tirs de mines exclues), et
les vibrations provenant de sources internes au bâtiment (équipements), vibrations
à la marche exclues. Cet article parle des textes existants mais donne aussi des
informations sur les principaux travaux menés actuellement par les groupes de
normalisation, en particulier au niveau français.
Michel Villot
CSTB
Département Acoustique et Éclairage
24, rue Joseph Fourier
38400 Saint Martin d’Hères
Tél : 04 76 76 25 25
E-mail : michel.villot@cstb.fr