GENERALITES
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Plus d’un Français sur deux est
gêné par le bruit des transports
Deux tiers des Français se disent person-
nellement gênés par le bruit à leur domi-
cile (difficultés d’endormissement, de
concentration, fatigue…) et près d’un
Français sur six a déjà été gêné au point
de penser à déménager.
Ces constats sont issus de l’étude
réalisée par TNS Sofres en mai 2010
à la demande du Ministère de l’écolo-
gie, de l’énergie, du développement
durable et de la mer, auprès de 1 000
personnes représentatives de la popu-
lation de plus de 18 ans.
Les Français les plus gênés vivent dans
des agglomérations de plus de 30 000
habitants (28% s’y déclarent gênés
souvent ou en permanence, 38% pour
Paris, Lyon et Marseille) et habitent en
appartement.
Les transports sont considérés comme la
principale source de nuisances sonores
(54%). Parmi les différents transports, la
principale source de gêne est la circula-
tion automobile à près de 60%.
Les autres sources de nuisances sont
les bruits liés au comportement (21%)
et aux activités industrielles et commer-
ciales.
S’agissant des bruits liés à l’exercice
d’activités, ce sont les travaux et chan-
tiers qui gênent le plus les Français
(31%) loin devant le dépôt et le ramas-
sage des ordures (9%), les activités
industrielles ou artisanales (5%), les
activités des établissements recevant
du public (4%).
Ce constat rejoint les principaux ensei-
gnements tirés de sondages précé-
dents, et traduit une hausse de la
sensibilité au bruit : lors du baromè-
tre Santé en Environnement de 2007,
50% des personnes interrogées se
disaient gênées par le bruit à leur domi-
cile ; une enquête INSEE de 2002 esti-
mait ce chiffre à 54% pour les habi-
tants des agglomérations de plus de
50 000 habitants.
Source : MEEDDM, http://www.developpement-
durable.gouv.fr
L’ESITC Caen transmet le
savoir et le savoir-faire de la
construction durable
Construire avec un impact environne-
mental faible, tout en optimisant l’éco-
nomie des ressources, est le sujet prin-
cipal des recherches du laboratoire de
l’Ecole Supérieure d’Ingénieurs des
Travaux de la Construction de Caen
(Calvados).
Ces travaux visent à répondre aux
problématiques du secteur du BTP
dans le domaine des éco-matériaux
tout en intégrant les concepts de la
construction durable. Il s’agit d’évaluer
l’impact environnemental des maté-
riaux au même titre que les carac-
téristiques habituellement prises en
compte (mécaniques, thermiques et/
ou acoustiques).
L’équipe du laboratoire de ESITC Caen,
composée de 12 personnes (1 HDR, 5
enseignants-chercheurs, 5 doctorants
et 1 technicien), développe des acti-
vités de recherche sur les matériaux
et la construction selon deux axes
principaux :
- Matériaux et éco-construction : déve-
loppement d’éco-matériaux à partir de
coproduits comme les fibres végétales,
les coproduits marins (coquillages) ou
les granulats de démolition. Par exem-
ple : création de récifs artificiels en
béton coquillé ou utilisation du lin pour
la réhabilitation du bâti ancien.
- Géotechnique environnementale : trai-
tement et valorisation pour le domaine
du BTP des sols et des sédiments
inutilisables en l’état. Par exemple :
traitement des sols aux liants hydrau-
liques ou valorisation des sédiments
de dragage portuaires en techni -
ques routières.
Le nouveau Mastère spécialisé en éco-
matériaux et développement durable,
qui sera dispensé par l’ESITC Caen à
partir du septembre 2010, s’appuie
également sur les travaux du labo-
ratoire de l’école pour répondre aux
besoins des entreprises du secteur.
A l’issue de cette formation de niveau
bac+6, les diplômés devraient être
capables de participer à la concep-
tion de nouveaux bâtiments économes
en énergie et à faible impact environ-
nemental, ainsi qu’à l’élaboration de
matériaux de construction alternatifs
et innovants.
Pour plus d’informations : ESITC Caen, 1, rue
Pierre et Marie Curie, 14610 Epron,
http://www.esitc-caen.fr
Appels à manifestations
d’intérêt
Observatoires du bruit des
transports terrestres dans les
grandes agglomérations
Le Grenelle de l’environnement vise
comme objectif de préserver la santé
et l’environnement tout en stimulant
l’économie.
Dans le domaine du bruit, il s’agit
notamment de :
- Développer la connaissance sur
l’exposition des populations au bruit
(cartographie, identification des points
noirs du bruit) en partenariat avec les
collectivités territoriales et en cohé-
rence avec les démarches existantes,
ou en cours, en la matière.
- Faire émerger et soutenir des projets
d’observatoires pluri-partites du bruit
dans les grandes agglomérations.
Parmi les engagements pris en ce qui
concerne la lutte contre le bruit exces-
sif, l’engagement n°158 vise donc la
«Mise en place d’observatoires du
bruit dans les grandes aggloméra-
tions (diffusion de données, concer-
tation)»
L’appel à manifestations d’intérêt vise
à la mise en place d’observatoires en
charge de la problématique du bruit
des transports terrestres dans les
agglomérations de plus de 100 000
habitants, désignés comme «obser-
vatoires d’agglomération».
Pour être pris en compte, les projets
doivent être envoyés sous format élec-
tronique à emmanuelle.rouchon@deve-
loppement-durable.gouv.fr et à emma-
nuel.thibier@ademe.fr avant le 30
septembre 2010.
Le contenu de l’appel à manifestation d’interêts
est téléchargeable sur le site : www.bruit.fr