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univers vibre et rayonne, la terre s’en fait l’écho,
l’homme par ses actions engendre des nuisances vibra-
toires et acoustiques par le truchement des machines et
dispositifs qu’il construit. Dans cet environnement ou tout
vibre et rayonne, depuis l’atome au sein du cristal ou de la
molécule jusqu’au pulsar aux confins de l’univers, l’homme
a su s’adapter et concevoir des dispositifs pour se proté-
ger et optimiser son confort, comme par exemple :
- une fenêtre double vitrage, pour s’isoler du bruit de la
circulation,
- des cales «moteur», pour limiter la transmission des vibra-
tions et des bruits dans l’habitacle,
- des dispositifs antisismiques, pour protéger les bâtiments
des tremblements de terre,
- des dispositifs passifs ou actifs de réduction des nuisan-
ces vibroacoustiques. (amortissement des structures,
contrôle actif du bruit de ventilation…)
…
A l’échelle humaine, la description du monde est faite au
travers de filtres que sont nos cinq sens. Trois d’entre
eux sont en compétition pour analyser notre environne-
ment « vibratoire » :
- la vue analyse le spectre visible de la lumière,
- l’ouïe analyse les sons,
- le toucher est sensible aux vibrations et à des notions
subjectives (le mou, le dur, le solide, le liquide, le froid,
le chaud…).
La matière qui nous entoure réagit différemment à ces stimuli
(contrainte, fréquence, amplitude…), mais aussi à l’environne-
ment climatique (température, hygrométrie, pression…).
L’homme est donc condamné à vivre dans un monde de
nuisances et doit chercher les moyens de se protéger de
ces agressions afin d’améliorer son confort.
Notons que certaines vibrations et bruits créés par l’homme
peuvent au contraire être une source de plaisir, je veux
bien sûr évoquer le chant et la musique. Voilà un bon usage
des vibrations et qui est parlant pour tous.
L’homme met en œuvre des vibrations dans d’autres
domaines pour :
- mieux connaître le monde qui nous entoure en sondant
le sol avec des ondes lui permettant de localiser des
combustibles fossiles ou en sondant le corps humain à
l’aide d’un échographe,
- optimiser des dispositifs de protection comme les semel-
les des chaussures de sport, les supports moteurs pour
réduire les vibrations et le bruit dans l’habitacle de nos
voitures ou encore rendre un sous marin furtif,
- pour se protéger d’intrus sur un site en mettant en œuvre
un réseau de capteurs sismiques ou pour se protéger d’un
tireur isolé en mettant en œuvre un dispositif de triangu-
lation acoustique,
- pour assurer la qualité de produits manufacturés, par un
contrôle des matières semi-ouvrées (pneumatiques) par
spectrométrie mécanique ou encore par analyse acousti-
que en fin chaîne de production de moteurs électriques.
Dans tout ce qui précède il est clair que vibration et
acoustique sont indissociables. Il y a un couplage étroit
entre ces deux branches de la physique. Par exemple
un moteur vibre et va transmettre les vibrations à la
structure qui le supporte, concomitamment les vibra-
tions génèrent des ondes acoustiques qui se propagent
dans le milieu ambiant. Placé à proximité un homme
va donc ressentir les effets des vibrations du fait de
son contact avec le sol au travers de ses semelles et
la pression acoustique au niveau de ses oreilles, l’air
support des ondes acoustiques faisant partie de son
environnement.
Caractérisation dynamique des matériaux et
réduction des nuisances vibroacoustiques :
l’apport des vibrations. Partie 1
Bernard Duperray
01dB-METRAVIB
Département DMA
200, Chemin des Ormeaux
69760 LIMONEST
E-mail : bernard.duperray@areva.com
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