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Spécial “ Electroacoustique ”
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Acoustique
&
Techniques n° 52
La mesure des dispositifs d’écoute
individuelle
électroacoustique étant définie aussi généralement que
par la conversion d’énergie électrique en énergie acoustique
et réciproquement, les appareils électroacoustiques sont
nombreux et très variés. Ceci entraîne une grande diversité
de besoins de mesures. Le LNE réalise des mesurages
dans les domaines de l’étalonnage des microphones, des
performances des haut-parleurs, des sirènes... Tous ces
dispositifs ayant des fonctions très différentes.
Depuis quelques années, le besoin de mesures
électroacoustiques se déplace vers le domaine des
systèmes d’écoute individuelle qu’ils s’agissent de casques,
d’écouteurs ou de dispositifs plus petits comme les
écouteurs intra-auriculaires.
Ceci est explicable par l’évolution même de la société.
De tels appareils d’écoute interviennent à toute époque
de la vie. Jeune, on est très consommateur de musique
écoutée sur un baladeur (lecteur MP3, téléphone). Adulte
dans un cadre professionnel, on peut avoir besoin de
communiquer avec un «kit mains-libres», un casque sans
fil, une oreillette, en particulier en travaillant dans un centre
d’appels téléphoniques ou «hot-lines». A tout âge, on peut
avoir besoin de faire évaluer son audition chez un ORL qui va
utiliser un casque d’audiomètre. Suivant le résultat, on peut
avoir besoin d’une aide (prothèse) auditive. La presbyacousie
concerne une part importante de la population âgée.
L’évolution actuelle peut continuer. Pourquoi ne pas imaginer
des boîtes de nuit où la musique ne serait fournie à chaque
participant que par le biais d’un casque sans fil !
En termes d’évolution, on vit aussi la révolution du numérique
qui, si elle permet toujours plus de miniaturisation, offre
surtout beaucoup de possibilités de traitement du signal et
de performances, réelles ou supposées. Il apparaît donc
le besoin d’évaluer de nouveaux dispositifs comme des
réducteurs de bruit, des expandeurs, des anti-larsens, …
Sur les écouteurs, on s’intéresse à la performance,
la qualité, mais aussi à la sécurité. Il est en effet facile
d’obtenir d’excellents rendements électroacoustiques sur
des écouteurs, mais on atteint rapidement des niveaux trop
forts qui posent un problème de dose et même de santé au
travail, le cas échéant. Le rôle préventif de la réglementation
doit alors intervenir.
Dominique Rodrigues,
Jean-Noël Durocher,
Jacques Perdereau,
Jean-Michel Lambert,
Patrick Cellard
Laboratoire National de métrologie et d’Essais (LNE)
ZA de Trappes Élancourt
29, avenue Roger Hennequin
78197 Trappes CEDEX
Tél. : 01 30 69 10 00
Fax : 01 30 69 12 34
E-mail : info@lne.fr
Résumé
L’article s’intéresse aux mesures des performances des
nombreux dispositifs destinés à l’écoute individuelle. Une
première partie expose les travaux en cours au LNE pour
caractériser les cavités et les capillaires. Ces éléments
permettent de créer les impédances acoustiques des
simulateurs d’oreille. L’objectif est la normalisation de l’oreille
artificielle utilisée pour étalonner les casques d’audiomètres.
La deuxième partie développe les problématiques spécifiques
aux baladeurs musicaux et aux écouteurs portés pendant
le travail, sources de risques auditifs. Le cas des aides
auditives permet de montrer la difficulté à évaluer certaines
performances depuis qu’elles bénéficient de traitements
numériques.
Abstract
The article focuses on the performance measurements
of the many devices intended for individual listening. The
first part of the article describes the work in progress at
LNE to characterize cavities and capillaries. These allow to
create acoustical impedances of ear simulators. The aim is
the standardization of an artificial ear used to calibrate the
audiometer headphone. The second part develops problems
specific to portable music devices and earphones used at
work, hearing risk sources. The case of hearing aids allows
to show how it is difficult to evaluate some performance since
they benefit from digital processing.
L’